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Soutiens à l’armée : Si la société civile initiait la contribution populaire ?
Publié le mercredi 20 novembre 2019  |  Le Soft
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L’idée n’est pas saugrenue au vu des difficultés logistiques de l’armée dans un contexte de soutiens aux FAMAs. Notre compatriote Boubacar Moriba Diakité, non moins fils d’ancien combattant, a émis une tribune dans ce sens.


Bamada.net

Pour Mr Diakité, les propos du Président IBK depuis sa sortie dans Jeune Afrique concernant les difficultés de l’armée restent interpellateurs. Raison pour laquelle, il propose que les populations maliennes, portées par le Conseil National de la Société Civile, aillent dans le sens du sursaut national.

Depuis 2012, la crise sécuritaire, née de l’invasion djihadiste et de la rébellion armée a stoppé net les efforts de développement socio-économique et culturel de notre chère patrie, le Mali. Au fil des mois et malgré l’annonce d’une loi de programmation militaire, les FAMAs ne jouissant pas à hauteur de souhait, de matériels appropriés de combat (Hélicoptères et autres avions de dernière génération), et n’ont pas réussi à rétablir la paix et la sécurité. Cela en dépit de l’appui de la MINUSMA, de l’opération Serval puis Barkhane, constate Boubacar Moriba Diakité.

Puisque la loi de programmation militaire instaurée pour restructurer l’armée nationale pour faire face à cette crise sécuritaire peine, M Diakité propose une alternative, en ces termes : « Nous, société civile malienne, de concert avec un panel de cadres et d’experts de tous bords, avons décidé l’initiative dont l’objet est de participer financièrement à l’équipement de notre armée à travers la loi de programmation militaire».

La faiblesse de nos ressources budgétaires pour mettre en œuvre cette loi de programmation militaire et l’absence de paix réelle et de sécurité, pour un développement intégral ont motivé son plan. L’objectif de cette initiative vise à mobiliser les populations, les couches socioprofessionnelles à travers les organisations et associations de la société civile.

Concrètement, il est question de contribuer au financement de la restructuration, de l’équipement et de la formation des forces armées et de sécurité du Mali.

Afin d’Amener les autorités du Mali à adhérer à cette initiative, il sera mis en place un comité de pilotage composé de représentants de la société civile et de personnalités reconnues (07 personnes au plus) pour leur patriotisme et leur intégrité morale.

Sa mission consistera à sensibiliser les populations sur les menaces sécuritaires de toute nature, qui planent sur le Mali et la nécessité de contribuer à l’équipement des FAMAS afin qu’elles puissent mener leurs missions dans l’honneur et la dignité.

Il faut ajouter que cette initiative est différente de celle prônée par les autorités en fin 2012 et qui a fini par faire objet de malversations décelées par le Vérificateur Général. C’est pourquoi le Comité Central expliquera les différents canaux de financements de la mise en œuvre de la loi de programmation militaire autre que le canal traditionnel (budget d’Etat).

Si l’ouverture d’un compte bancaire pour recevoir les fonds collectés sera effective, il sera instauré également un prélèvement de 1% sur les salaires des fonctionnaires du secteur public et privé pour une période de trois mois. Moment durant lequel le carburant et les appels téléphoniques seront taxés conformément à un canevas qui fera générer des fonds. Ainsi, 2 acteurs civils de premier plan et 2 spécialistes de l’armée, désignés unanimement, iront auprès des pays ou sociétés producteurs d’armements pour faire les achats. Ces transactions auront une traçabilité qui permettra d’avoir le suivi des fonds alloués et pourra être disponible en ligne.

Reste à savoir, si après avoir trouvé des personnalités à même de conduire le dialogue national inclusif, il en sera de même avec la société civile pour cet éventuel financement de l’armée. Au fil des années, la famille des associations et ONG a plus été instrumentalisée qu’avant-gardiste.

L’initiative de Boubacar Moriba Diakité semble être ne pas être une proposition de trop vu qu’elle n’implique pas la classe politique. A la société civile d’apprécier et de s’approprier cette éventualité qui pourrait bien servir aux FAMAs, si le plan proposé fait son chemin.

Le contexte miné par des assauts terroristes à leurs endroits et un audit réclamé de la loi de programmation indiquent bien que rien ne doit être pris à la légère.

D. KEITA

Le Soft
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