Pour l’atteinte des objectifs qu’ils se sont assignés, les huit syndicats de l’éducation des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale publics signataires du 15 octobre 2016 ont opté cette année scolaire pour une démarche scientifique et pédagogique. Après plusieurs actions positives, ils ont décidé d’organiser hier un meeting national d’information à l’École centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (ECICA).
La prise en charge des enseignants régis par la loi n° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant conformément à la majoration intervenue sur la grille salariale du statut général de la Fonction publique obtenue par l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) avec le gouvernement, le point d’exécution et l’évolution du procès-verbal (PV) de conciliation signé le 18 mai 2019 entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation ont été expliqués aux militants au cours de la réunion.
En effet, l’augmentation sur les salaires des fonctionnaires du statut général de la Fonction publique et des contractuels au titre de l’année 2019 a été décidée par le gouvernement. Le montant s’élève à environ 20%. Et l’application a officiellement débuté le 1er janvier 2019.
Les huit syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016 n’ont pas bénéficié de cette nouvelle grille salariale. Alors que l’article 39 de leur statut stipule que toute augmentation de salaire dans le statut général de la Fonction publique doit être appliquée, soutient Mamadou Soumaré, membre de la synergie rencontré à la Maison de l’enseignant. «Nous avons adressé une correspondance au ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, Oumar Hamadoun Dicko, une autre au Premier ministre Dr Boubou Cissé qui nous a reçu le 4 octobre dernier.
Lors de cette rencontre le Chef du gouvernement a promis que les enseignants seront remis dans leurs droits avant la fin de l’année 2019. C’est-à-dire qu’ils bénéficieront de l’augmentation des 20%», précise le syndicaliste. «Si nous ne sommes pas mis dans nos droits dans un bref délai, nous déposerons un préavis de grève», prévient Mamadou Soumaré.
Rappelons que le Syndicat national des enseignants du secondaire de l’État et des collectivités (SYNESEC), le Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), le Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYLDEF), le Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT), le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO), le syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), le syndicat national de base (SNEB), la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES) et la Fédération nationale de l’éducation, des sports, arts, de la recherche et de la culture (FENAREC) sont les huit syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.