La Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) tient du 20 au 21 novembre la 19e session ordinaire de son Conseil d’Administration, au Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Lors d’une interview en marge de l’ouverture des travaux, le DG de la CANAM, Mahamane BABY, a annoncé la réduction des charges de la structure. Il promet une austérité dans les jours à venir.
Le Président du Conseil d’administration, Moussa Alassane DIALLO, a présidé, ce mercredi 20 novembre, la cérémonie d’ouverture de la réunion, en présence du nouveau Directeur général de la CANAM, Mahamane BABY, ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle.
Durant les deux jours de travail, les administrateurs vont échanger sur des sujets relatifs à la gestion financière de 2018 et de 2019, l’évaluation des programmes d’activité de la CANAM, entre autres.
Dans son discours, le Président DIALLO a présenté la situation financière de la structure, après avoir félicité Mahamane BABY pour sa nomination au poste du Directeur de la CANAM. Pour le lui, le budget 2018, à la date 31 décembre, a été exécuté à 99% en recettes et en dépenses. Les mobilisations financières étaient évaluées à 56 578 299 451 FCFA contre 65 251 965 460 de FCFA pour les dépenses.
Quant à l’exercice en cours, à la date du 30 septembre 2019, M. DIALLO s’est réjoui de la progression et de l’exécution des activités. Il fait savoir que sur 256 des activités programmées, 165 ont été réalisées soit 64,45%. Et les 91 activités restantes sont réalisables d’ici la fin de l’année, a promis le Président Moussa Alassane DIALLO.
S’agissant de la mobilisation des recettes, à la même période, la CANAM a mobilisé auprès de ses partenaires 37 076 440 876 FCFA sur un montant prévisionnel annuel de 61 239 000 000 FCFA, soit un taux de réalisation d’environ 61%. La contribution des organismes délégués (INPS et CMSS) au compte de la CANAM était de 35 410 617 187 de FCFA, soit un taux de réalisation d’environ 60%. Ces apports sont en deçà des attentes, car à la même période, conformément aux prévisions, ils devaient payer à la CANAM plus de 59 milliards de nos francs.
Concernant les dépenses, elles ont été liquidées à hauteur de plus de 41 milliards de nos francs sur une prévision annuelle de plus de 61 milliards de nos francs. Ces dépenses ont été réparties en dépenses techniques, d’investissement, d’équipement et de fonctionnement.
Abordant les perspectives, M. DIALLO a rappelé l’adoption en Conseil des ministres de la loi portant institution du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU). Pour lui, il constitue une réforme majeure dans le domaine de l’extension de l’assurance maladie à toute la population malienne. Sur le plan institutionnel, c’est la CANAM avec des missions redéfinies qui est responsable de la gestion du RAMU. « La période allant de 2019 à 2020 est considérée comme une transition au cours de laquelle tous les textes seront élaborés et adoptés ainsi que les instruments de gestion pour un démarrage effectif en 2022 », a-t-il déclaré.
Cependant, au cours d’une interview accordée à la presse, le nouveau DG de la CANAM a signalé que la structure souffre des problèmes de retard de la cotisation et de la fraude. Face à ces problèmes, les actions vont être renforcées pour les circonscrire, mais à la fois se préparer à la transition vers le RAMU où 15 millions de Maliens seront immatriculés.
Par ailleurs, en vue de rationaliser les dépenses de fonctionnement qui représentent 20% des dépenses de la CANAM, M. BABY a déclaré supprimer des poches de dépenses. La finalité est de réduire considérablement le train de vie, afin d’orienter les dépenses à des besoins plus pressants. Déjà, il a affirmé enlever des primes auxquels les travailleurs ont droit. « Ça va être vraiment l’austérité dans les mois à venir », a prévenu Mahamane BABY.