La salle de conférence du Centre national des ressources en éducation non formelle abrite, depuis hier mercredi, un atelier deux jours pour faire le bilan des deux années d’expérimentation du projet ‘’Apprendre par les technologies de l’information et de la communication’’ (ATIC-Sikasso). La cérémonie d’ouverture était présidée par Alassane DIALLO, conseiller technique au ministère de l’Education nationale.
C’était en présence du Coordonnateur zone sahel Burkina Faso-Niger-Mali de l’ONG Aide et Action, Birama COULIBALY ; du représentant de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), Amadou Mahamane ; du directeur national adjoint de la DNEN, Issoufi DICKO.
Cet atelier bilan qui enregistre la présence de tous les acteurs du Projet ATIC a pour objectif de partager les résultats avec les différentes directions du ministère de l’Education nationale et les autorités déconcentrées, les bailleurs et les partenaires. Il est aussi l’occasion d’échanger sur les possibilités d’appropriation, par le ministère de l’Education nationale, des outils et des méthodes élaborés et mis en œuvre durant le Projet ATIC. Les participants dégageront également une stratégie pour une extension réussie du Projet.
Le Coordonnateur zone sahel Burkina Faso-Niger-Mali de l’ONG Aide et Action, Birama COULIBALY, a affirmé que l’organisation de cet atelier bilan marque la fin d’un projet qui a tenu toutes ses promesses parmi lesquelles la production et la mise en ligne de supports pédagogiques en mathématique et en sciences d’observation pour les classes de 5e et de 6e année de l’enseignement primaire. Aussi, ajoute-t-il, la dotation des enseignants et de l’encadrement pédagogique des smartphones leur permettant d’accéder aux ressources pédagogiques pour préparer et dispenser leurs leçons.
Il a indiqué que le Projet a touché plus de 500 enseignants en poste et 200 directeurs d’école primaire dans la région de Sikasso. Le Coordonnateur Birama COULIBALY a rappelé que ce projet fait suite à un appel à proposition de l’Agence universitaire de la Francophonie en réponse au problème de compétence des enseignants. Donc, un projet concocté pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation en testant de nouvelles modalités de formation initiale et continue des enseignants à travers la révocation de leurs pratiques pédagogiques pour un développement plus efficace des compétences des élèves.
M. COULIBALY a informé que le montant total du Projet s’élève à un peu plus de 469 millions de FCFA pour une durée de deux ans. Il a précisé que ce financement a été mobilisé à hauteur de 66% par l’Agence universitaire de la francophonie via l’AFD et par Aide et Action international à hauteur de 34%.
Birama COULIBALY a soutenu que ce projet vise à contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation au premier cycle dans la région de Sikasso, à travers l’amélioration des compétences professionnelles de 840 enseignants dont 280 directeurs d’école du cycle primaire dans l’enseignement des sciences et des mathématiques.
Le représentant de l’Agence universitaire de la francophonie, Amadou Mahamane, a affirmé que leur organisation mobilise les TIC dans le domaine de la formation initiale et continue des enseignants du primaire. Il a noté que cet atelier bilan est très important en ce sens qu’il est l’occasion de tirer les enseignants et identifier les pratiques les plus porteuses en vue d’une plus grande vulgarisation du projet.
Le directeur national adjoint de la direction nationale de l’enseignement normal, Issoufi DICKO, a affirmé qu’à travers ce bilan il s’agit de recueillir les leçons apprises durant les deux années de mise en œuvre du projet et de voir comment s’approprier ces outils et procéder à une extension sur le reste du territoire.
Pour lui, les participants doivent débattre les points à améliorer, afin d’inscrire cet outil dans notre dispositif de formation initiale et continue des enseignants. Il a noté que le PRODEC II qui a été adopté en juillet 2019 consacre une part importante à l’intégration du numérique à l’éducation, mais également à la formation et à la gestion des enseignants.
Le représentant du ministère de l’Éducation nationale, Alassane DIALLO, a remercié les initiateurs et le partenaire qui a accompagné le système éducatif de notre pays à travers ce projet qui consiste à apprendre par les technologies de l’information et de la communication.