Entre IBK et ses amis français, rien ne va plus. C’est le moins que l’on puisse dire. Ces derniers ne comprennent pas pourquoi, ni comment, les Maliens deviennent de plus en plus inhospitaliers à leur endroit et qu’ils demandent, avec autant d’insistance, le départ de la Force Barkhane sans que le président et son gouvernement ne lèvent le petit doigt.
Le torchon brûle sérieusement entre une couche de la population malienne et la République française qu’elle ne veut plus, ni sentir, ni voir ; mais pas que ! Il en est de même entre les autorités françaises et celles du Mali. Alors question : la France a-t-elle lâché IBK ?
Tout porte à le croire, depuis que les Maliens ne cachent plus leur sentiment anti-français allant jusqu’à brûler le drapeau de la France, le célèbre tricolore «bleu-blanc-rouge». C’est d’ailleurs ce geste qui a profondément choqué nos amis de la France qui ne comprennent pas comment les Maliens en sont arrivés à franchir le Rubicon et qu’en eux, s’éveillent, subitement, un sentiment anti-français aussi profond.
À présent, au sein des ambassades, missions diplomatiques françaises, et même au Quai d’Orsay, l’heure est aux questionnements et à la recherche de solutions à cette situation des plus déplorables en France, comme au Mali.
En France, les populations ne comprennent pas l’insistance de leur pays à aider un autre qui n’en veut pas, qui passe son temps à demander son départ, à dépenser pour des populations qui manquent de reconnaissance à leur endroit. Elles ne comprennent pas, non plus, pourquoi des fils de la France viennent mourir au Mali au cours d’opérations dénoncées par le peuple malien.
Pour ce qui concerne le Mali, les populations sont divisées sur le bien-fondé de la présence française. Elles ne comprennent pas ces massacres de militaires par des terroristes qui montent en puissance malgré la présence de Barkhane.
Désormais, du côté de Macron, Edouard Philipe, Le Drian et autres, il s’agit de réfléchir à des solutions. Et l’une des premières trouvailles semble être le «lâchage» (même s’il est très discret et diplomatique, pour l’instant) de notre président Ibrahim Boubacar Kéïta.
La France n’arrive pas à comprendre sa posture face à toutes ces manifestations, ces contestations, et même la vandalisation de son drapeau. Au sein des services de renseignements français, l’on est enclin à penser que lui (IBK) ou/et certains de ses proches seraient derrière ces manifestations.