SportIssa Sidibé, président de la ligue de football du district de Bamako : “La pérennisation des acquis et la réunification de la famille du football sont nos perspectives”
Désigné par ses pairs président de la Ligue de football du District de Bamako après les démissions de Kassoum Coulibaly dit Yambox et de Dr. Seydou Sow, Issa Sidibé nous a accordé une interview dans laquelle il parle de sa désignation à la tête de la Ligue, des défis majeurs qu’il va tenter de relever pour le reste du mandat, des perspectives et des difficultés auxquelles la Ligue est confrontée présentement.
Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous tout d’abord vous présenter à nos lecteurs ?
Issa Sidibé : Je me nomme Issa Sidibé, douanier de formation et actuel président de la Ligue de football du District de Bamako. Je suis également le 5è adjoint au maire de la Commune IV depuis 2009.
Comment vous vous êtes retrouvé à la tête de la Ligue de football du District de Bamako ?
C’est suite à l’application des nouveaux statuts de la Fédération malienne de football (Femafoot), adoptés lors de l’Assemblée générale ordinaire du 15 juin 2019, au stade du 26-Mars. L’article 75.1 de ces textes stipule : “Les fonctions de président et de vice-président du Comité exécutif de la Fédération malienne de football sont incompatibles avec celle de président d’une ligue régionale de football, la Ligue nationale de football professionnel, de la Ligue nationale de football féminin, de district, de sous-district ou de club”.
Ainsi, cette incompatibilité a fait que Kassoum Coulibaly dit Yambox et Seydou Sow ont démissionné du bureau. Le premier occupe actuellement le poste du 1er vice-président de la Fédération malienne de football et le deuxième s’est retiré pour s’occuper de son club, l’AS Réal de Bamako. Après ces deux départs, moi qui venais dans l’ordre de préséance en tant que 2e vice-président, j’ai été désigné par les membres de la Ligue pour occuper le poste du président de la Ligue de football du District de Bamako.
Les mêmes textes m’exigeaient de quitter la tête du District IV de football, poste que j’occupais depuis 12 ans. Cela est effectif depuis le 18 novembre 2019. En d’autres termes, c’est à la faveur de l’application des nouveaux statuts de la Fédération malienne de football que je suis devenu président de la Ligue de football du District de Bamako et je compte appliquer les textes à la lettre jusqu’à la fin de mon mandat.
Quels sont les défis majeurs sur lesquels vous allez agir sur le reste de votre mandat ?
Il faut reconnaitre d’abord que je suis comptable du bilan du bureau sortant pour avoir été le 2è vice-président du président sortant Kassoum Coulibaly dit Yambox. Aujourd’hui, il s’agit pour nous de continuer les activités majeures de la Ligue à savoir : l’organisation de toutes les compétitions, c’est-à-dire le championnat d’honneur, la deuxième division, les championnats minime, cadet et junior, mais également la mise en jeu de certaines compétitions parrainées par nos partenaires comme la BDM-SA et bien d’autres.
Voilà grosso-modo les quelques grandes lignes sur lesquelles le nouveau bureau de la ligue compte travailler afin que tous les acteurs puissent se retrouver en symbiose pour porter notre football de l’avant.
Que comptez-vous faire pour consolider les acquis et rehausser l’image du football dans le District de Bamako ?
Nous allons pérenniser les acquis ; mais aussi nous pencher sur la réunification de la famille du football après plus de 4 ans de crise. Pour les acquis, nous allons tout mettre en œuvre pour que cela soit et nous continuons de travailler afin de réaliser de très bons résultats avant la fin de notre mandat. Ces résultats passent forcément par une bonne organisation au sein de notre bureau, mais également par l’engagement de tous les membres et de nos partenaires.
Pour ce faire, nous avons réaménagé le bureau ainsi que certaines commissions au sein de la Ligue. En plus de tout cela, les membres sont en train de fournir énormément d’efforts pour donner une belle image de la Ligue. Malgré le départ du président Kassoum Coulibaly “Yambox” et son vice-président Dr. Seydou Sow, ils continuent toujours de nous appuyer par rapport aux activités et en termes de conseils nous recevons beaucoup d’eux. Je peux dire que même dehors, ils sont en train de sauver le mandat du bureau.
Quelles sont les perspectives pour la discipline dans le District de Bamako ?
Au niveau de la Ligue, nous avons déjà notre politique basée sur l’organisation continuelle des compétitions mais aussi sur l’organisation des compétitions de nos partenaires comme la BDM-SA.
Depuis notre arrivée, nous avons approché d’autres partenaires afin qu’ils nous accompagnent et je suis sûr qu’ils vont répondre favorablement à notre demande. Hormis ces compétitions, nous avons entamé des démarches auprès des six maires du District de Bamako afin d’accompagner les Districts de football au niveau des communes dans le domaine de la formation et l’organisation des compétitions.
La plupart de ces maires nous ont donné leur accord pour la réalisation de ce projet. L’objectif de ce projet est d’avoir, au-delà des compétitions habituelles de la ligue, d’autres compétitions comme par exemple une coupe qui porte les noms de chaque maire des six communes.
Dans les jours à venir, nous allons rendre visite aux 13 clubs de première division qui relèvent de notre Ligue afin d’échanger avec eux sur le développement du football dans le district de Bamako.
Quelles sont les difficultés auxquelles votre ligue est confrontée aujourd’hui ?
Il faut reconnaître qu’au Mali, ce sont les supports qui manquent, c’est-à-dire le sponsoring. Quand nous nous référons aux pays limitrophes comme la Côte d’Ivoire, la Guinée-Conakry, le Sénégal et bien d’autres, nous voyons automatiquement qu’ils sont en avance par rapport à nous surtout dans le domaine de sponsoring des activités sportives. Dans ces pays, il y a une politique d’accompagnement des équipes que nous suggérons aujourd’hui à la Fédération malienne de football et au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Dans ces pays, nous avons constaté que toutes les entreprises qui soutiennent les activités sportives bénéficient des autres avantages de la part de l’Etat comme la réduction de l’impôt et autres taxes. Avec cette dynamique, les entreprises vont accompagner les activités sportives ou des clubs de football. Voilà ce qui peut amener aujourd’hui beaucoup de partenaires à soutenir les activités sportives. Vous savez, aujourd’hui les appuis de la Fédération malienne de football envers les ligues ne sont pas conséquents et ne répondent plus aux besoins des ligues. Donc, nous demandons aux responsables de la Fédération de trouver la meilleure formule pour bien accompagner les ligues de football dans leur mission.
Votre mot de la fin ?
Je remercie tout d’abord mes très chers collègues de la Ligue du District de Bamako pour avoir placé leur confiance en ma modeste personne afin de conduire le bureau. Je salue également tous les clubs, tous les Districts qui ont soutenu ma désignation à la tête de La ligue de football du District de Bamako.