Maître Hassane Barry, avocat au Barreau du Mali et ancien ambassadeur, a été interpellé et entendu, vendredi matin, en relation avec l’affaire des deux présumés terroristes, soutiens logistiques du groupe terroriste « Ançaroul Islam » de source proche des services de sécurité.
Après l’arrestation, lundi, de ces deux hommes porteurs d’importantes sommes d’argent, les mêmes sources sécuritaires avaient cité Me Barry comme l’intermédiaire dans une opération consistant à « soudoyer des magistrats» pour faire libérer des djihadistes et qui aurait « déjà, reçu une importante part d’argent » à cette fin.
« Sauf décision contraire venue d’en haut, car il (l’avocat ) a beaucoup de choses contre lui, comme dans les autres non-lieux prononcés au profit d’autres terroristes qui avaient été arrêtés puis libérés par la justice, au grand dam de l’opinion », a indiqué une source proche du dossier pour confirmer la détermination de la Direction générale de la sécurité d’Etat (DGSE) malienne a aller au bout de la procédure
On rappelle que la DGSE a interpellé, jeudi, vers 17h, au grand marché de Bamako, deux individus, Ousmane Hama Diallo Alias ’22’ et Harouna Diallo.
Ils seraient arrivés à Bamako, dans la journée du mardi 19 novembre 2019, « en provenance de Boulekessi en vue de faire du repérage pour d’éventuels attentats à Bamako, de négocier la libération de plusieurs cadres de leur organisation détenus à la Maison d’arrêt et de correction (MCA) », ajoute la même source.
Les deux envoyés n’excluaient pas l’éventualité de procéder, par la force, pour faire libérer leurs membres prisonniers à la MAC de Bamako, dont « deux experts en explosif, Oumar Dicko et Amadou Dicko, frère de l’ Emir Akilou Dicko », poursuit, encore, la source sécuritaire dans la capitale malienne.
Parallèlement, les deux suspects devraient réaliser plusieurs achats au compte de ‘Ançaroul Islam’ « dont des caméras de haute définition pour réaliser leurs vidéos de propagande, des ordinateurs portables, des GPS, des Postes radio Talkies-walkies, des tissus kakis, des jumelles et des paires de chaussures de sport ».
Les services de sécurité maliens indiquent que les enquêtes se poursuivent.