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Célébration de la convention relative aux droits de l’enfant : Samusocial Mali sensibilise
Publié le lundi 25 novembre 2019  |  L'Observatoire
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L’adoption, le 20 novembre 1989, de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) par l’Assemblée Générale des Nations Unies a provoqué une révolution à travers le monde en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant. Pour la première fois, l’enfant est reconnu en tant que sujet de droit à part entière. La convention a été ratifiée par 193 Etats à travers le monde. Elle est l’affirmation d’un engagement pris par les Etas et le monde des adultes vis-à-vis des enfants.

Le 20 novembre 2019 a été célébré par la communauté internationale le 30 anniversaire de la CDE, sous le thème: « Les 30 ans de la CDE, S’engager pour l’égalité en faveur des enfants des rues ». L’occasion est bonne pour les gouvernements de faire le point sur les progrès accomplis en matière de protection de l’enfant. L’événement sera placé au Mali sous le thème : « 1989-2019, les 30 ans de la CDE: Agir pour les droits de chaque enfant au Mali »

Dans le cadre de ladite journée internationale de l’enfant, célébrée le 20 novembre 2019, qui coïncide cette année avec les 30 ans de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), l’ONG Samusocial Mali a animé une conférence de presse, le mardi 19 novembre 2019, au siège du Samusocial Mali à l’Hippodrome, sous la présidence du directeur de l’organisation, M. Alou Coulibaly, en présence de nombreux acteurs de la protection de l’enfant dans le district de Bamako.

Cette conférence se veut être un espace de plaidoyer auprès des pouvoirs publics, via les média, en vue d’une meilleure jouissance par les enfants des rues des droits dans la CDE. Trois principaux thèmes ont dominé la journée, notamment « le phénomène des enfants des rues: une atteinte grave aux droits de l’enfant », « l’intervention du Samusocial Mali auprès des enfants des rues », et « s’engager pour l’égalité en faveur des enfants des rues ». Ceci aboutira au lancement d’une campagne qui sera menée par le Samusocial Mali et ses partenaires au cours des prochaines années, dénommer : Campagne pour l’égalité en faveur des enfants en situation de rue.

Selon le président de Samusocial Mali, cette célébration est une opportunité pour jeter un regard sur ce qui est fait par rapport à la CDE et se projeter dans l’avenir. « L’adoption de cette convention est la promesse d’un monde où il fait bon vivre. La CDE est complexe, car tous les droits sont universels, ce n’est pas parce qu’un enfant vit dans la rue qu’il doit être privé de ses droits », a déclaré M. Alou Coulibaly.

A en croire le directeur, de 2001 au 30 septembre 2019, Samusocial Mali a identifié 5820 enfants et jeunes en situation de rue. Principalement sur la période de janvier au 30 septembre 2019, la population prise en charge est de 700 enfants et jeunes, répartis entre 296 355 jeunes filles/jeunes mères garçons, 49 bébés/enfants de moins de 5 ans. 204 maraudes de nuit et 102 maraudes du jour ont été réalisées par les équipes de Samusocial Mali.

Au cours des trois dernières années, au total 4000 soins en ambulatoire, 6070 entretiens psychosociaux, 230 orientations en hébergement, 25 400 compléments nutritionnels, 26 620 préservatifs ont été fournis aux enfants et jeunes en situation de rue. A ceux-ci s’ajoutent 660 visites à domicile dans le cadre de la médiation, 235 retours en famille, 100 projets de scolarisation et d’apprentissage de métiers, 264 projets individuels de réinsertion scolaire, professionnelle et économiques, 800 enfants et jeunes immatriculés au RAMED, 250 adolescents et jeunes dépistés au VIH/Sida.

Le Directeur de Samusocial Mali a salué les avancées notoires du Mali dans les CDE de l’éducation, la justice. Certes. Mais « tous les mécanismes n’arrivent pas à juguler la violation des droits des enfants ».

Monsieur Alou Coulibaly a doigté les difficultés financières comme frein à la réalisation de certaines activités de l’organisation qu’il dirige, car l’aide octroyée annuellement par l’Etat est suspendue. « Les financements viennent de l’extérieur », indique-t-il, avant d’inciter les pouvoirs publics à mener plus d’actions afin que les enfants, surtout ceux de la rue, puissent jouir de leurs droits.



Cyril ADOHOUN
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