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Marche des jeunes du pays dogon le vendredi dernier : L’Etat invité à protéger les récoltes !
Publié le lundi 25 novembre 2019  |  Le Pays
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© aBamako.com par AS
Marche du collectif des Associations des Jeunes du pays Dogon
Le Collectif des Associations des Jeunes du pays Dogon a organisé une marche le 13 Septembre 2019 à Bamako.
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Des centaines de jeunes ressortissants du pays dogon ont, à l’appel du mouvement Baguinè SÔ, marché, le vendredi 22 novembre 2019, de la Bourse du travail au Monument de l’indépendance. Objectif : dénoncer les incendies des récoltes des paysans par les djihadistes au pays dogon.



« Terroriser les paysans dans leurs champs, les chasser et incendier leurs récoltes ». Voilà cette stratégie criminelle des djihadistes contre laquelle les ressortissants des quatre cercles du pays dogon ont marché à Bamako le vendredi dernier. Le soutien sans faille à Dana na Ambassagou, la dénonciation de certaines pratiques de l’Etat à l’encontre des chasseurs de ce groupe d’autodéfense étaient aussi à l’ordre du jour.

Sur les banderoles des marcheurs, on pouvait lire : « l’arrêt à l’incendie volontaire de nos récoltes » ; « Non à la haine » ; « Stop au bombardement de nos chasseurs » ; « Libérez nos chasseurs » ; « Soutien à Youssouf Toloba ».

Selon les jeunes manifestants, la nouvelle stratégie des djihadistes consiste à créer la famine au pays dogon. « Nos récoltes sont brûlées jusque dans nos champs par les djihadistes. Nous sommes terrorisés. Nous voulons que l’État prenne ses responsabilités. Nous sommes là pour dire : plus jamais ça », nous explique Boucary Togo, un des marcheurs. Pour ce dernier, il est inadmissible que « l’Etat bombarde les bases de Da na Ambassagou » alors que ces djihadistes « circulent » sans être inquiétés.

Dans sa déclaration, le président du mouvement Baguinè SÔ, Hamidou Djimdé, a dénoncé les différentes agressions contre le pays dogon. « Des hameaux de culture chassés ; des cultivateurs exécutés en plein travaux champêtres ; des villages contraints à quitter les lieux », a-t-il déploré. Il estime que la nouvelle stratégie des djihadistes, l’incendie des récoltes, doit être arrêtée immédiatement afin que les populations du pays dogon ne soient victimes de la famine. « Que reste à un paysan quand on brûle sa récolte ? Rien. Il faut que l’État assume sa responsabilité. S’il ne peut pas, qu’il laisse nos chasseurs sécuriser les personnes et leurs biens au pays dogon », laisse-t-il entendre.

Selon Hamidou Djimdé, certains de leurs frères chasseurs sont détenus « injustement » en prison à Sévaré. Les marcheurs demandent au gouvernement Boubou Cissé de leur dire la vérité sur la sécurisation du pays dogon. « S’ils (les gouvernants) sont incapables de nous sécuriser, qu’ils nous le disent très clairement. Nos Danans (Chasseurs) le feront », a déclaré le président du mouvement Baguinè SÔ. Aussi, a-t-il demandé au gouvernement d’arrêter le bombardement des campements de Danna Ambassagou.

Les recommandations des marcheurs

En plus des dénonciations, les jeunes marcheurs ont fait plusieurs recommandations à l’endroit du gouvernement pour une sortie de crise au pays dogon. Ces recommandations sont, entre autres, la sécurisation du pays dogon ; le retour de l’État dans son effectivité ; la libération totale des personnes détenues « injustement » ; l’arrêt immédiat des bombardements des bases de Danna Ambassagou ; l’arrêt immédiat des incendies des récoltes.

Il faut rappeler que plusieurs villages dans les cercles de Bandiagara ont été victimes des incendies de leurs récoltes ces dernières semaines.

Boureima Guindo

Source: Le Pays
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