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Lutte contre le terrorisme/interpellation de Me Hassane Barry : La solidarité mal placée de l’Ordre des avocats du Mali
Publié le lundi 25 novembre 2019  |  Arc en Ciel
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© aBamako.com par FS
Conférence de Presse du député Bourama Tidiane Traoré
Bamako, le 6 Décembre 2014 à la Maison de la Presse, conférence de presse du député Bourama Tidiane Traoré
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Suite à l’arrestation de deux soutiens logistiques du groupe terroriste Ançaroul Islam, la DGSE a interpellé Me Hassane Barry sur qui pèsent des soupçons très sérieux de collaboration avec le mouvement terroriste. Et, refusant de se prononcer sur les faits qui sont reprochés à leur confrère, les avocats du Mali prennent fait et cause pour lui, en se barricadant derrière une violation de la procédure.

Dans un communiqué publié le 23 novembre 2019, le Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali demande la libération de Me Hassane Barry, qu’il estime victime d’une séquestration. En effet, les avocats du Mali sous la plume de leur Bâtonnier, a déploré la violation du Règlement n°05/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’Avocat dans l’Espace UEMOA. Selon le Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali, en son article 6 ce règlement dispose : « …Ils (les Avocats ne peuvent être entendus, arrêtés ou détenus sans ordre du Procureur Général près la Cour d’Appel ou du Président de la Chambre d’Accusation, le Bâtonnier préalablement consulté. ».

Selon le Conseil de l’Ordre des Avocats, dans l’arrestation de Hassane Barry par la DGSE, ni le Procureur Général, ni le Président de la Chambre d’accusation, encore moins le Bâtonnier n’ont été informés. Par conséquent, les estiment que leur confrère est victime d’une séquestration.

En se barricadant derrière la violation de la procédure, nous constatons que le conseil de l’ordre a volontairement fait de s’inscrire dans une forme de solidarité avec leur confrère, même si les faits qui lui sont reprochés sont têtus.



Pourquoi la DGSE a mis le grappin sur Me Hassane Barry ?

Convoqué le 22 novembre 2019, depuis 10 h 30 dans les locaux de la Direction générale de la sécurité d’Etat du Mali (DGSE), Me Hassane Barry, avocat malien, soupçonné de longue date d’avoir des accointances avec les milieux terroristes, a été contraint de passer la nuit dans les locaux du service de renseignement malien. Et, au regard des accusations qui pèsent sur lui, il y a de forte chance qu’il soit présenté à un juge dans les jours à venir.

Que s’est-t-il passé pour que Me Hassane Barry se fasse arrêter par la DGSE Malienne ? Tout est parti de l’arrestation le 21 novembre 2019, vers 17 h de deux importants soutiens logistiques du groupe terroriste Ançaroul Islam, au Grand marché de Bamako : Ousmane Hama Diallo Alias « 22 » et Harouna Diallo

Ousmane Hama Diallo Alias « 22 » et Harouna Diallo, sont arrivés à Bamako dans la journée du 19 novembre 2019, en provenance de Boulekessi. Leur séjour à Bamako avait 3 objectifs selon la DGSE : Faire du repérage pour d’éventuels attentats à Bamako ; Négocier la libération de plusieurs cadres de leur organisation détenus à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, dont deux experts en explosif : Oumar Dicko et Amadou Dicko, frère de l’Emir Akilou Dicko. Ils devaient aussi réaliser plusieurs achats au compte de Ançaroul Islam dont des caméras de haute définition pour réaliser leurs vidéos de propagande, des ordinateurs portables, des GPS, des postes radio talkies-walkies, des tissus kaki, des jumelles et des paires de chaussures de sport.

Mais, il faut dire que pour négocier la libération de leurs cadres détenus à Bamako, les deux importants logisticiens de Ançaroul Islam, sont arrivés à Bamako avec une importante somme d’argent qui visiblement était destinée, selon la DGSE, à soudoyer des magistrats par l’intermédiaire de Me Hassan Barry qui a déjà reçu une importante somme d’argent.

Chose grave, les deux logisticiens, en cas d’échec des actions conduites par Me Hassan Barry, selon des indiscrétions, n’excluaient pas l’éventualité de procéder par la force pour faire libérer leurs prisonniers à la MCA.

Profitant de ces arrestations, la DGSE a approfondit ses connaissances sur Ançaroul Islam et a fait la lumière sur ses derniers faits de guerre. Mais, la DGSE espéraient surtout qu’ « Elles permettront également d’élucider certains cas de libération et d’acquittement étonnants de dangereux terroristes survenus lors des dernières assises ». Et comme les enquêtes se poursuivaient, la DGSE n’a pas tardé à mettre le grappin sur l’avocat Me Hassan Barry, qui va devoir s’expliquer s’il veut recouvrer la liberté. Et, tout porte à croire qu’il fait face à un défi insurmontable. Si après son interpellation et son audition, la DGSE a décidé de le garder entre quatre murs dans ses locaux, sait qu’elle a des indices sérieux qui militent en faveur de son accusation de complot contre l’Etat du Mali.

Assane Koné
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