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48ème pèlerinage national de la communauté chrétienne à Kita : L’espoir sur Marie pour un Mali nouveau !
Publié le lundi 25 novembre 2019  |  Le Sursaut
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© aBamako.com par A.S
Rencontre sous régionale du renouveau charismatique catholique
Bamako, le 23 aout 2015 une rencontre sous régionale sur le renouveau charismatique catholique se teint au Mali.
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Sous le thème : « Avec Marie pour un Mali nouveau », la communauté chrétienne catholique du Mali, a clôturé dans la grande église de Kita hier dimanche 24 novembre par une célébration eucharistique, les festivités de son 48ème pèlerinage national. C’était présidé par son éminence, Jean Zerbo, archevêque de Bamako, avec à ses côtés les évêques de Kayes, Jonas Dembélé, celui de Sikasso Jean Baptiste Tiama et plusieurs prêtres. Au nom du Gouvernement, les ministres en charge des Affaires religieuses et du Culte, Thierno H Diallo et celui de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Me Jean Claude Sidibé ont pris part à l’évènement. On pouvait noter aussi la présence de l’épouse de l’ambassadeur du Burkina Faso au Mali.

Durant deux jours, soit du samedi 23 au dimanche 24 novembre, plus de 5000 pèlerins, dont 190 marcheurs venus de tous les diocèses du Mali se sont rendus à Kita pour magnifier la vierge Marie. Le ton des festivités a été donné le samedi soir à la colline mariale.

Au-cours de cette veillée solennelle la chorale diocésaine de Bamako a tenu agréablement en haleine les pèlerins durant plusieurs heures à travers une liturgie chorégraphique axée sur le thème.

« La situation actuelle du pays ne laisse personne indifférente. Les évènements récents prouvent que les choses se sont empirées. Nous portons le cri de cœur de tout un peuple au pied de la vierge Marie » a déclaré Jean Zerbo, au début de la soirée.

A la suite des propos introductifs du cardinal Zerbo, la chorale diocésaine de Bamako a présenté un sketch reparti en plusieurs tableaux. Dans cette pièce, les acteurs ont fait un large diagnostic des maux qui minent la société malienne. De façon générale, ils ont présenté un Mali presque à terre caractérisé par des foyers de tensions pratiquement dans tous les domaines et chez toutes les tranches d’âge. Cette première partie des présentations visait à faire comprendre à quel point la perversité a gangréné la société malienne.

En second lieu, des propositions de solutions ont été présentées dans d’autres tableaux. Pour sortir de cette crise et surtout pour un Mali nouveau l’accent a été mis sur le changement de comportement.

Cette soirée marquée par une prière spéciale pour la libération de la sœur Gloria Cecilia, enlevée depuis 2016 à Karangasso au Mali, a pris fin par une célébration eucharistique.

Les bons conseils du cardinal Zerbo pour une sortie de crise

Le dimanche 24, les pèlerins se sont réunis au grand sanctuaire marial pour célébrer l’eucharistie. Les textes du jour portaient en 1ère lecture sur le livre de Samuel, le 2ème sur la lettre de Saint Paul aux Colossiens et l’évangile sur le récit de Saint Luc.

En marge de son homélie, le cardinal Zerbo, a d’abord remercié l’ensemble des délégations, qui ont effectué le déplacement pour vivre ce 48ème pèlerinage national. De même, il a remercié la population de Kita pour son hospitalité toujours légendaire à l’égard des pèlerins.

Après ce traditionnel remerciement, il a porté une analyse objective sur la situation actuelle du Mali en plusieurs temps. Selon lui, l’un des facteurs d’aggravation de cette crise a été l’indifférence et l’insouciance des Maliens. Dans son argumentaire par rapport à ce 1er point, il dira que les gens ont pris cette crise au début comme un problème des seules personnes la vivant directement.

D’après lui, les gens n’ont jamais pris conscience que cette situation pouvait s’étendre sur le reste de l’ensemble et devenir aussi compliqué et complexe, que ça ne l’est aujourd’hui. Face à cette problématique, le Cardinal a invité les Maliens à la cohésion et à la solidarité.

Un autre point d’inquiétude non moins important développé par Jean Zerbo a été le langage. Pour lui, la langue peut construire comme elle peut détruire. Or, dit-il, le Malien perd de plus en plus le bon usage de son langage.

Avant de terminer, il a prié afin que cette situation de crise ne puisse longtemps persister pour que les Maliens s’y plaisent dedans.

Par Moïse Keïta envoyé spécial à Kita
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