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Peine de mort pour Moussa Guindo, l’assassin de l’imam Yattabari : Le satisfecit des leaders religieux en attendant l’exécution du verdict !
Publié le lundi 25 novembre 2019  |  Le Sursaut
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© aBamako.com par AS
Lancement officiel de la CMAS
Le Lancement officiel de la coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahamoud Dicko a eu lieu le samedi 07 Septembre 2019 au palais de la culture.
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Dix mois après le meurtre de l’imam Abdoul Aziz Yattabari, Moussa Guindo, son assassin était à la barre de la Cour d’Assises du mardi 19 novembre. A l’issue du procès, il a écopé de la peine capitale. Une sentence de la cour qui a été accueillie par certains leaders religieux et fidèles avec satisfaction. Cependant, ils veulent être témoins de l’exécution à la lettre de la sentence prononcée.

Après 5 heures de débats entre les juges, les différents avocats et l’accusé, la Cour a condamné Moussa Guindo à la peine de mort. En effet, cette peine peut être commuée en prison à vie. Ce qui n’est du goût des proches du défunt.

Mardi dans la matinée, c’est une forte colonie de la communauté musulmane du Mali qui s’est rendue à la Cour d’Appel de Bamako au compte de la 2ème session de la Cour d’Assise, pour assister au procès du meurtrier de l’imam ‘’Abdoul Aziz Yattabary’’. Pour rappel, ce meurtre a été commis le 19 janvier dernier.

Au cours du procès, l’inculpé n’a pas changé de discours. Il soutient mordicus qu’une personne l’avait prévenu que le défunt avait payé un renommé bandit, dénommé ‘’Solonitondjan’’ pour lui ôter la vie sans avancer aucun autre motif.

Au même moment, l’avocat de Guindo, Me Mangara mettait en avant en termes d’arguments auprès de la Cour l’état de démence de son client. Car, l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la Cour d’Assises, stipule que Moussa Guindo serait souffrant d’un trouble de nature psychosomatique et un potentiel de dangerosité non négligeable du sujet pour autrui en rapport avec les troubles. Cet arrêt est assorti du résultat de l’expertise mentale effectuée, deux jours après le crime.

Aussi, un autre rapport d’expertise en date du 10 avril 2019, soit deux mois après les faits, a conclu que l’accusé, Moussa Guindo, souffre de schizophrénie paranoïaque avec une dangerosité psychiatrique.

Pour l’avocat de la partie civile, Me Kalifa Yaro, ces arguments ne tiennent pas du tout dans le cas précis de l’assassinat de l’iman.

« Sur la base de constatation simple, premièrement, les rapports d’expertises n’ont précisé à aucun moment, qu’à la date où Moussa Guindo commettait son crime n’était pas sain d’esprit. Ensuite, deuxièmement, ce matin les débats ont démontré que l’inculpé était lucide, que son discernement n’était pas aboli. Donc, c’est seule la démence suite à l’abolition de la faculté qui peut donner le bénéfice de la cause exonératoire de la responsabilité basée sur la démence » a-t-il argumenté.

Sans autre forme d’arrangement, Me Yaro a plaidé auprès de la Cour, la peine capitale. Finalement, il a eu gain de cause. La Cour a condamné l’assassin Guindo à la peine de mort. « Il a été condamné à la peine de mort et c’est ce que la loi prévoit. Nous, on est satisfait de la prononcée de la peine » a martelé Me Yaro.

De toute évidence, il faut noter que cette condamnation de la peine de mort à l’encontre du meurtrier a apaisé le cœur des leaders religieux. « Notre pays est different de plusieurs pays et ce n’est pas un Etat qui l’exécute une personne comme proprement dit cette punition. Cette peine a soulagé nos douleurs. Mais on compte sur les juges pour exécuter ce qu’ils ont dit sur l’impunité et on ne veut aucunement voir l’accusé en liberté après des mois et même des années » a déclaré l’imam Abdoulaye Koïta.

Par ailleurs, Moussa Guindo est coupable d’assassinat, crime et torture, outrage envers dépositaire de l’autorité ou de la force publique. Il ne sera pas exécuté laisse croire, un juriste, mais fera une prison à vie. Car, il faut noter que la signature du pacte international sur le droit civil et politique et son protocole interdit l’exécution de la peine de mort.

Par Mariam SISSOKO
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