La société Énergie du Mali s’est en effet probablement embrigadée dans dans un pari impossible à remporter avec les autorités financières. Il s’agit notamment de la clause de performance à laquelle elle s’est engagée et en vertu de laquelle elle est tenue de baisser ses charges jusqu’à 10%. Les limites de ses engagements n’ont pas tardé à se faire jour car il apparaît impossible de l’observer sans franchir le seuil de la cessation de paiement des fournisseurs. De quoi risquer un arrêt total de la société. Et pour cause, l’achat d’énergie et de combustibles représente 80% des charges d’EDM. Si les combustibles proviennent de fournisseurs maliens, la société achète de l’énergie à l’extérieur, notamment à la Mauritanie et à la Côte d’Ivoire.
Le hic est que la demande est de plus en plus forte et ne peut aucunement être comblée en cas de cessation de paiement aux prestataires alors que le respect du rabais des charges passe par là.