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Sommet de la CEDEAO : le double piège du Mali et de la Guinée Bissau
Publié le lundi 30 avril 2012   |  Autre presse


Abidjan
© aBamako.com par Nathan KONE
Abidjan : Ouverture du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO sur le Mali
Mardi 27 mars 2012. Abidjan. Hotel Ivoire, Cocody. Ouverture du sommet extraordinaire des chefs de la CEDEAO sur la crise Malienne.


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Une véritable main de fer dans un gant de velours tendu au commandement militaire en Guinée Bissau et aux séparatistes du MNLA dans le Nord Mali.

Réagir vigoureusement ou donner une chance à la négociation ? C’est l’équation à laquelle les dirigeants de la cedeao ont tenté de répondre lors du sommet régional ouvert à Abidjan ce 27 avril 2012.

La crise malienne et bissau-guinéenne a mis à épreuve la cedeao, qui est, comme le rappellent ses membres, une structure interétatique et non une organisation supranationale avec mandat d’intervention. D’autre part, il est difficile que l’organisation poursuive son message de fermeté envers la junte Bissau guinéenne, qui a renversé des institutions démocratiques entre deux tours des élections présidentielles et une junte malienne qui a renversé des institutions démocratiques à quelques semaines des présidentielles. Le CNDRE malien est-il plus fréquentable que le haut commandement militaire bissau guinéen ?

L’organisation qui salue les efforts de la médiation du président Blaise Compaoré dans la crise malienne, constate la nomination d’un premier ministre «consensuel », approuve la formation du gouvernement de transition dirrigé par Cheikh Modibo Diarra. Les putschistes Bissau Guinéens ne demandent pas moins que de négocier, eux aussi, une transition, s’arrogeant au passage le pouvoir de nommer, officiellement ou officieusement, quelques hauts bérets sur les postes stratégiques.

Certes sur le cas malien, il y a la rébellion touarègue et les extrémistes d’Ansar-Dine qui ont provoqué la partition de facto du pays. C’est pourquoi l’envoi de troupes à Bamako intervient plus dans le cadre d’une opération de rétablissement de la souveraineté territoriale que de rétablissement de la démocratie.

Sur le premier point (intégrité territoriale), l’organisation ne transige pas. Dans son discours d’ouverture, Alassane Ouattara a appelé ses pairs à, d’une part, prendre d’importantes mesures pour répondre sans délai à la situation de confusion politique qui règne en Guinée-Bissau et, d’autre part, à accompagner la transition politique au Mali afin de lui permettre de recouvrer son unité territoriale. Le huis clos qui a suivi l’ouverture de la conférence a sûrement permis aux chefs d’Etat d’apprécier la situation au Mali et en Guinée-Bissau et de laisser libre cours à leurs divergences, loin des caméras.

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