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Interpellation de Me Hassane Barry : Quelles connexions avec l’affaire des deux présumés terroristes ?
Publié le mardi 26 novembre 2019  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par FS
Conférence de Presse du député Bourama Tidiane Traoré
Bamako, le 6 Décembre 2014 à la Maison de la Presse, conférence de presse du député Bourama Tidiane Traoré
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De sources sécuritaires, nous apprenons que Me Hassane Barry, avocat au Barreau du Mali, ancien ministre et ancien ambassadeur, a été interpellé et entendu, vendredi matin, en relation avec l’affaire des deux présumés terroristes, soutiens logistiques du groupe terroriste «Ançaroul Islam». Après l’arrestation de ces deux hommes porteurs d’importantes sommes d’argent, les mêmes sources sécuritaires avaient cité Me Barry comme l’intermédiaire dans une opération consistant à « soudoyer des magistrats » pour faire libérer des terroristes et qui aurait «déjà, reçu une importante part d’argent» à cette fin.
Les services de sécurité semblent déterminés à aller jusqu’au bout pour tirer cette affaire au clair. «Sauf décision contraire venue d’en haut, comme dans les autres non-lieux prononcés au profit d’autres terroristes qui avaient été arrêtés puis libérés par la justice, au grand dam de l’opinion, l’avocat a beaucoup de choses contre lui», confie une source proche du dossier.

Il convient de rappeler que c’est jeudi dernier, vers 17 heures, que les services de sécurité ont mis la main sur deux importants soutiens logistiques du groupe terroriste «Ançaroul Islam» au Grand marché de Bamako. Ousmane Hama Diallo, aussi appelé 22 et Harouna Diallo, seraient arrivés dans la capitale dans la journée du mardi 19 novembre dernier, «en provenance de Boulkessi en vue de faire du repérage pour d’éventuels attentats à Bamako, de négocier la libération de plusieurs cadres de leur organisation détenus à la Maison d’arrêt et de correction», détaille la source sécuritaire qui ajoute qu’il y aurait parmi ces cadres terroristes incarcérés, à Bamako, «deux experts en explosif, Oumar Dicko et Amadou Dicko, frère de l’émir Akilou Dicko».
Pour leurs besoins d’achats de matériels et d’autres transactions, les deux hommes étaient porteurs d’importantes sommes d’argent destinées à «soudoyer des magistrats» par l’intermédiaire d’un avocat connu de la place.

Les deux présumés logisticiens des groupes terroristes devaient réaliser plusieurs achats «dont des caméras haute définition pour réaliser leurs vidéos de propagande, des ordinateurs portables, des appareils GPS, des postes radio talkies-walkies, des tissus kakis, des jumelles et des paires de chaussures de sport».
Toujours, selon les services de sécurité, les deux envoyés n’excluaient pas l’éventualité de procéder, par la force, pour faire libérer leurs membres prisonniers à la Maison d’arrêt et de correction.

L’arrestation des deux individus pourrait, espèrent les services de sécurité, permettre d’approfondir la compréhension sur le fonctionnement du groupe terroriste «Ançaroul Islam» qui évolue dans la zone frontalière entre le Mali et le Burkina Faso. Les enquêteurs pourraient aussi essayer de «faire la lumière sur ses derniers faits de guerre». Notamment les attaques contre les détachements de l’armée à Mondoro et surtout Boulkessi. Ces attaques ont coûté la vie à des dizaines de soldats. Le coup de filet est aussi une opportunité pour les enquêteurs «d’élucider certains cas de libération et d’acquittement étonnants de dangereux terroristes survenus lors de la dernière session de la Cour d’assises», indique la source sécuritaire.

L’arrestation d’un célèbre avocat, en l’occurrence Me Hassane Barry, ci-devant ancien ambassadeur et homme politique, et présenté comme un complice des présumés terroristes, n’a pas manqué de susciter la réaction de l’Ordre des avocats. En effet, dans un communiqué daté du 23 novembre 2019, le conseil de l’Ordre des avocats du Mali a déploré «la violation du Règlement n° 5 /CM/Uemoa relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace Uemoa en son article 6 : «… Ils (les avocats) ne peuvent être entendus, arrêtés ou détenus sans ordre du procureur général près la Cour d’appel ou du président de la Chambre d’accusation, le bâtonnier préalablement consulté».
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