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Attaques contre les camps militaires au MALI : Que dit le commandement militaire !
Publié le mardi 26 novembre 2019  |  Le Point
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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L’armée malienne a encore été endeuillée le vendredi 1er novembre dernier, suite à une attaque d’envergure menée par l’Etat islamique contre le camp militaire d’Indelimane, dans la région de Menaka, non loin de la frontière nigérienne. Ce pogrom, le deuxième du genre depuis le mois d’octobre et l’attaque massive des terroristes contre le camp de Boulkessy qui avait fait une quarantaine de victimes dans les rangs des FAMA, vient nous rappeler l’impérieuse nécessité de revoir les stratégies militaires jusqu’ici mises en place pour faire face aux différents périls.

Surtout quand on sait que l’ennemi n’est jamais à cours d’ingéniosité quand il s’agit de prendre à défaut ceux qui ont la noble mission de défendre l’intégrité territoriale de nos différents pays. Face aux attaques de plus en plus osées et sophistiquées des groupes armés, on n’a pas besoin d’être un pur produit de la plus grande école de guerre du monde pour savoir que sans couverture aérienne dans ces zones reculées et à risques, les braves fantassins qui y sont projetés serviront de plus en plus de chair à canon aux terroristes.

On imagine bien que si les hélicoptères maliens qui font quotidiennement le show dans le ciel des grandes villes du Nord, avaient été déployés sur la zone en cette mi-journée du vendredi 1er novembre, les assaillants n’auraient eu ni le temps, ni le toupet de parader dans le camp militaire cinq heures durant, avant de se replier en ordre, vers une destination inconnue.

Avant Indelimane, en effet, il y a quand même eu Kidal, Gao, Soumpi, Bintagoungou, Dioura, Guiré, Boulkessy et Mondoro, et à chaque fois, c’est l’armée malienne qui subit les revers, sur les plans humain, matériel et psychologique. Pourquoi, malgré toutes ces mauvaises expériences qui auraient pu servir de leçons à la troupe, n’arrive-t-on pas à trouver l’antidote à ce poison qui se répand à la vitesse de la lumière, dans la zone sahélo-saharienne ?

Les populations meurtries par l’insécurité préfèrent juger sur pièces, et apprécier l’efficacité et l’utilité de ces forces étrangères à l’aune des résultats qu’elles engrangent sur le terrain. Les discours paternalistes et les actions d’éclat menées de façon sporadique sont loin de rassurer les victimes directes et collatérales du terrorisme. D’autant qu’ils cachent mal, à leurs yeux, la volonté de ces pompiers (pyromanes ?)

A .D
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