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Sans Tabou: affaire Me Hassan Barry, que fait-on de l’état d’urgence ?
Publié le mardi 26 novembre 2019  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par FS
Conférence de Presse du député Bourama Tidiane Traoré
Bamako, le 6 Décembre 2014 à la Maison de la Presse, conférence de presse du député Bourama Tidiane Traoré
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Me Hassane BARRY soupçonné de participation au terrorisme est entre les mains de la DGSE malienne pour des auditions, depuis jeudi 21 novembre 2019. Malgré l’état d’urgence en cours, l’Ordre des avocats du Mali, dans un communiqué en date du 22 novembre 2019, s’indigne et proteste, dénonçant une violation de procédure en la matière. Entre le Mali et les intérêts d’une corporation de profession libérale, ou même d’un homme, le choix est désormais fait.

Malgré la situation sécuritaire précaire de notre pays, depuis quelque temps, l’audition d’un célèbre avocat, ancien ministre et ancien ambassadeur du Mali, soupçonné d’avoir des liens avec des présumés terroristes, fait des vagues, non seulement au sein de sa corporation, l’Ordre des avocats du Mali, mais aussi, au sein de l’Association de la culture peule Tabital Pulaku. Si le premier dénonce le non-respect des procédures judiciaires en la matière, l’autre, Tabital Pulaku, dénonce une arrestation ‘’haineuse’’ et appelle à la libération sans condition d’un des leurs.
« Dans le cas du confrère Hassane Barry, ni le procureur général, ni le président de la chambre d’accusation encore moins le bâtonnier n’ont été informés », indique le communique de l’Ordre des avocats du Mali en date du 22 novembre 2019.
Au nom de la jeunesse Tabital, on peut lire sur la page Facebook de Dems Bah : « la jeunesse tabital porte à la connaissance de tous, que suite à des accusations infondées et mensongères, Me Hassane BARRY, avocat de son état est détenu par la Direction générale de la sécurité d’État (DGSE) pour, disent-ils, collaboration avec les djihadistes, ce qu’est invraisemblable ! Son seul tort, c’est d’être l’avocat des pauvres bergers, injustement ramassés aux abords des villages, amenés à Bamako et présentés comme butin de guerre. Son seul tort, c’est encore le fait de refuser le communautarisme du terrorisme qui a plongé notre pays dans un conflit fratricide, enfin, son seul tort c’est son attachement au respect de la présomption d’innocence dans un État en perte vitesse. Nous en appelons à tous les épris de justice de se mobiliser comme un seul homme pour exiger la libération sans délai de Me Barry ».
Face à ces agitations sur les réseaux sociaux, le commun des Maliens se pose deux questions majeures : Me Barry est-il injustement arrêté ? Est-il au-dessus du Mali qui enregistre ces derniers mois des centaines de victimes du terrorisme ?
En tout cas, s’il est un citoyen comme les autres, la raison d’État s’impose forcément à lui. Aussi, l’état d’urgence en cours donne-t-il la latitude à la DGSE de l’entendre par rapport à des soupçons qui pèsent sur lui, pour des raisons d’État. Encore qu’à présent, Me Barry n’est formellement inculpé d’aucun chef d’accusation. En la matière, il serait mieux indiqué qu’on laisse la justice faire son boulot. En brillant avocat, Me Barry est suffisamment grand pour prouver son innocence.
Par ailleurs, la SE ne devrait pas se laisser intimider par des ‘’communautaristes’’ déguisés, parce qu’aucun individu, aucune ethnie et aucun Malien ne doit être plus important que la sécurité nationale. Le Mali compte la mort de ses fils par centaines, à cause des terroristes. Aider de loin ou de près ces narco-jihadistes, serait un crime contre le peuple malien et toutes ces familles civiles et militaires endeuillées, sont convaincus des observateurs.

Par Sidi DAO
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