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Sans Tabou: violences Basées sur le Genre, l’indifférence des acteurs
Publié le mardi 26 novembre 2019  |  Info Matin
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Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, hier lundi 25 novembre, la Journée mondiale de l’éradication des violences faites aux femmes. Contrairement aux autres pays, cette date est passée inaperçue au Mali. Cette indifférence prouve, à suffisance, que la lutte contre ce phénomène est en passe de devenir une légende dans ce pays.

Les dernières statistiques mondiales réalisées par l’ONU-Femmes indiquent qu’une femme sur 2 a été tuée en 2017. Pire, 71% des victimes de la traite des humains dans le monde sont des femmes et des filles, indique la même source. Ainsi, les trois quarts d’entre elles sont exploitées sexuellement. Et, dans la plupart des cas, ces victimes sont de l’Afrique subsaharienne. Malgré ce tableau sombre pour les africaines, les associations et groupement faitières des femmes, qui se sont investies de la lourde mission de protéger les femmes contre les violences semblent oublier ce devoir.
Au Mali, tous les indices montrent que les femmes sont exposées au quotidien à des violences qui porte atteintes souvent à leur vie. La preuve, entre janvier et août 2019, les incidents de VBG ont connu une augmentation de 57% par rapport à la même période en 2018. Pour l’année 2019, 2143 cas de VBG ont été rapportés par le système de gestion d’information lié aux Violences Basées sur le Genre, dont 98 % sont des femmes et filles. C’est du moins, ce qui ressort de l’étude exploratoire sur la préservation et l’élimination de la violence basée sur le genre de l’Afrique de l’Ouest. Mais ces violences sont très peu évoquées au-delà des jours de célébration. Ce qui fait que les violences des femmes ne cessent de s’amplifier alors que des leaders d’organisations participent à tout moments à des colloques internationales à des coûts des plusieurs millions de francs CFA et à la douleur des victimes. Pire, les recommandations et résolutions qui y sortent sont rangées dans les tiroirs.
Signalons que ce 25 novembre est aussi le début des 16 journées d’activisme contre les violences faites aux femmes. Ces journées consistent, faut-il le rappeler, à faires de grandes mobilisations d’information et de sensibilisation sur les méfaits des violences basées sur le genre. Mais apparemment, à part les cérémonies de clôture et d’ouverture, les acteurs de la lutte contre les VBG ne sont présents nulle part ! Pendant ce temps, le paysan ou le citadin qui a besoin d’informer, d’être sensibilisé et même éduqué sur les conséquences de ce drame est abandonné à son triste sort.
La Preuve, pendant que les acteurs étaient en conclave en Nairobi pour cette même cause, du 12 au 14 novembre dernier, deux femmes ont été respectivement tuées par leur conjoint les 14 et le 16 du même mois à Bamako et à Kita.
Et, la courbe risque de poursuivre sa croissance normale malheureusement tant que ces femmes leaders et les ONG continueront dans leur inertie et indifférence. En tout cas, ce n’est pas les acteurs qui manquent sur le terrain, encore moins le leadership, nous pensons qu’ils jouent plutôt à l’indifférence ou à l’hypocrisie, au détriment des victimes. Vivement, un changement de stratégie pour une lute plus efficace contre les BVG qui prennent de l’ampleur.

PAR CHRISTELLE KONE
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