Après avoir été soupçonné d’avoir fui, il y a quelque temps, son pays natal pour le Rwanda de Paul Kagamé son intime ami (il aurait injecté une cagnotte colossale dans un mariage de la famille présidentielle), le Président directeur général de TOGUNA agro-industrie, Seydou Nantoumé serait toujours introuvable à Bamako. Un doigt accusateur est pointé sur lui d’avoir fraudé sur la qualité des engrais fournis aux producteurs maliens, puis lynché les paysans de la zone aéroportuaire en les spoliant de leurs terres. Aujourd’hui, l’Epée de Damoclès reste suspendu sur sa tête dans les tueries à l’encontre des peuls lesquels le présentent comme le bras financier des milices « dogon ».
Suite à l’irrédentisme touareg, c’est la rébellion dogon ou la révolte peule. Le Mali, par la faute de ses concitoyens, vit une crise identitaire où le vivre ensemble est devenu un lointain souvenir. Nonobstant la politique de proximité du président IBK et l’organisation par ses soins du dialogue national inclusif malien, un florilège d’actions négatives continue d’annihiler la vie de la nation.
Seydou Nantoumé, pourtant considéré comme un patriote, exempt de toute discrimination fondée sur l’ethnie et le sexe, aurait pété les plombs. Mais certains le présentent comme un autre être ayant radicalement changé avec la difficile cohabitation entre les ethnies peule et dogon. Il a vite choisi son camp car appartenant à la famille dogon dont il a pris fait et cause. Outre son sentiment d’appartenance à cette ethnie, il aurait mis la main à la poche en aidant au réarmement des dogons dans leur aventure expansionniste contre les paisibles populations peules. Alerté dans une éventuelle enquête le concernant pour l’achat des matériels de combats – une sorte de guerre dans la guerre – le patron de TOGUNA aurait vite fait de prendre la poudre d’escampette.
Nos investigations ont prouvé, sauf information de dernière minute contraire, qu’il vit désormais à Paris laissant TOGUNA entre les mains d’Oumar Guindo, son complice dans la distribution d’engrais de mauvaise qualité aux paysans maliens. Justement à propos d’engrais frelaté, le rapport technique sur le contrôle de la qualité des engrais en zone CMDT produit par l’Institut d’économie rurale (IER), prouve que des déficiences notoires ont été constatées et des prélèvements ont montré que les limites de la tolérance ont été franchies par l’ogre TOGUNA.
On se rappelle que le forum national les 2-3 mai 2011 a souligné dans les recommandations la qualité des engrais fournis au producteurs, appuyé par l’atelier de Sikasso en 2012 relatif au plan d’actions des stratégies d’amélioration des rendements de coton au Mali. La société TOGUNA a défié l’Etat car 55% du lot d’échantillon étaient en dehors des normes requises dû au manque de phosphore et de potassium avec la complicité de l’APCAM et des structures habilitées du ministère de l’Agriculture. Ainsi, le coton de mauvaise qualité a été livré le 14/12/2014 à Kignan, le 04/12/2014 à Koutiala, le 05 à Kimparana, le 06 à Dioïla et Fana, le 09 à Bamako – OHVN, le 02 à Bougouni, le 03 à Sikasso…Concernant les complexes céréales, 29% du lot étaient hors norme, et 46% des échantillons sur l’urée accusaient un déficit supérieur à la norme requise. Un vrai scandale.
Seydou Nantoumé brille par sa boulimie d’argent et sa capacité à torpiller les pauvres. Il est aujourd’hui rattrapé par la justice divine et cherche protection ailleurs. Mais l’histoire rattrape toujours ses braconniers.