Des canaux de communication existent entre les autorités maliennes et les groupes djihadistes. Deux camps pourtant officiellement opposés.
Le tabou sur l’ouverture de négociations entre les autorités maliennes et les groupes djihadistes se lève lentement. L’arrestation, vendredi, d’un avocat, finalement libéré lundi, a jeté une lumière crue sur l’existence de canaux de communication entre ces deux camps officiellement opposés.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Me Hassan Barry apparaît en compagnie du prédicateur radical peul Amadoun Koufa, chef de la Katiba Macina, liée à al-Qaida, dans ce qui semble un entretien courtois. Me Barry, ancien ministre, est une personnalité respectée de la communauté peule, connue pour prendre la défense des personnes suspectées de terrorisme. Dans un communiqué publié mardi, l’avocat a confirmé que la vidéo «était authentique». Dans ce même texte, il assure que cette discussion était «strictement encadrée» et «connue des plus hautes autorités du pays».
Mission officielle
Une source sécuritaire malienne l’a confirmé à l’AFP: «Nous sommes au courant de cette affaire, qui a eu la bénédiction de certains