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Servair-Mali : 30 ans d’exonérations pour «sucer» le Mali
Publié le jeudi 28 novembre 2019  |  Nouvelle Libération
visite
© aBamako.com par A S
visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à l`aéroport Modibo KEITA de Bamako
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a effectué une visite à l`aéroport Modibo KEITA de Bamako le 5 Novembre 2016.
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Il se passe des choses extraordinaires dans notre pays. Certains sont prêts à tout pour se faire de l’argent… et énormément d’argent.


Au niveau de l’aéroport, c’est-à-dire dans les avions des compagnies qui desservent le Mali, il y a une société qui est en charge du service de restauration à bord. C’est-à-dire la restauration des passagers au départ sur Bamako. En l’occurrence, pour ce qui concerne le Mali, c’est la société Servair-Mali qui a obtenu ce marché depuis un certain nombre d’années maintenant. Auparavant, ce sont les compagnies, elles-mêmes, qui s’en occupaient.

Le Mali est comme une mine de diamant que certains de nos compatriotes ont découverte à travers ce business, sous la couverture de Servair. Ils ont initié et obtenu le marché. Mieux (ou pire), en obtenant ledit marché, ils ont négocié et obtenu, encore, depuis 2001, au détriment du pays, une exonération de 100% sur l’impôt sur les salaires et autres taxes. Paradoxalement, cette société fait un résultat de presque 450 millions FCFA par an, avec un excédent de trésorerie annuelle de plus d’un milliard (1 000 000 000) de FCFA.

À présent, et au moment où les sociétés maliennes croulent sous le poids de la dette, les contrecoups et les conséquences de la crise, cette structure étrangère, avec la complicité de compatriotes qui ont d’ailleurs pignon sur rue, ici, à Bamako, se la coule douce. Elle exploite d’autres Maliens qui sont surexploités et qui se plaignent de leur traitement. Elle ne paye aucune taxe au pays depuis une vingtaine d’années et pour plusieurs années encore, si personne ne fait rien.

Par ailleurs, la même société, Servair, qui est passée maître dans l’art de violer les textes régissant les affaires et le commerce dans notre pays, a décidé de se spécialiser dans l’importation, au Mali, du poulet de chair ; alors même qu’une disposition le lui interdit formellement.
À suivre.

Moussa Touré
Source : Nouvelle Libération
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