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L’Eminence Zerbo au 48eme pèlerinage national à Kita : « Nous avons besoin de paix et de stabilité »
Publié le vendredi 29 novembre 2019  |  L'Observatoire
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© aBamako.com par A.S
voeux de nouvel an : Ouverture de la saison à Koulouba
Bamako, du 23 au 24 décembre 2013 (koulouba). La saison de présentation des voeux de Nouvel An au Chef de l’Etat s’est ouverte ce matin au palais présidentiel. Comme à l’accoutumée, le bal a été ouvert par les représentants des Familles fondatrices de Bamako et les dignitaires religieux (Haut Conseil Islamique, Eglises catholique et protestante).
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Les fidèles catholiques ont afflué des quatre coins de notre pays, voire des pays limitrophes, le dimanche 24 novembre 2019, pour le rendez-vous annuel de la foi chrétienne dans la capitale de l’arachide. « Nous avons besoin de paix et de stabilité », a soutenu son Eminence Jean Zerbo.

Le top départ de l’événement a été donné par la marche entreprise par près de 200 fidèles ayant mis le cap sur Kita, sur une distance de 170 km à partir de la devanture de l’église de Kati.

Après quatre jours de marche, les fidèles sont arrivés à Kita, le jeudi 22 novembre 2019, aux environs de 09h, accueillis par un dispositif protocolaire administratif, politique, religieux et coutumier. .

Le gros contingent des fidèles pèlerins a plutôt rallié Kita, samedi, en début d’après-midi, à bord de bus, avec le même dispositif protocolaire à l’accueil des premiers pèlerins.

Tour à tour, les intervenants ont salué la foi ardente qui anime les pèlerins, qu’ils soient venus à pied ou par bus, avant de se réjouir du « vivre ensemble » qui caractérise la ville historique de Kita où toutes les confessions religieuses se côtoient et se pratiquent dans tolérance, la courtoisie et la fraternité.

Le clou de l’événement était la procession des fidèles vers le Sanctuaire marial, communément appelé Colline mariale, pour la Veillée de nuit avec la messe, placée sous un thème central, à savoir : « avec Marie pour un Mali nouveau ».

Le lendemain dimanche, tout ce beau monde s’est retrouvé dans l’Archevêché de Kita, c’est-à-dire l’Eglise Notre Dame du Mali, pour la messe autour de la même thématique, prêchant le pardon, la paix et la réconciliation nationale, avec l’intercession de la Vierge Marie auprès du Seigneur.

Les deux messes étaient conduites et dites par le Cardinal Jean ZERBO qui a justifié la thématique de cette année en ces termes : « Nous nous confions à Marie parce que la situation que vit notre pays ne laisse personne indifférent ».

«Parce que nos cœurs sont pleins de mémoire de toutes les victimes, nous confions à Marie nos doleurs, mais aussi, notre espérance », a-t-il ajouté, invitant à « ouvrir nos cœurs à Dieu, aux orphelins et aux déplacés, dont la gestion commande un devoir de solidarité».

Car, a soutenu davantage l’Eminence ZERBO, partout, c’est la même complainte que l’on entend : « Nous avons besoin de paix et de stabilité ».

Mais, auparavant, pendant la Veillée de nuit, l’assistance a eu droit à une représentation théâtrale, en écho justement avec la thématique centrale de la 48ème édition du pèlerinage national.

Le reflet critique de la société

C’est une pièce de belle facture qui nous a offert « une analyse holistique de ce que vit le Mali aujourd’hui », a complimenté le ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Oumar Hass DIALLO, qui avait à ses côtés, pour la circonstance, son collègue de l’Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jean Claude SIDIBE.

Toutes les thématiques majeures ont été passées au peigne fin, a noté le ministre DIALLO, citant, entre autres : la corruption, la délinquance financière, la gabegie, la dépravation des mœurs, les conflits inutiles et insensés, l’incivisme au quotidien et à tous les niveaux, la déconfiture de l’école, la déforestation, la violence physique et verbale, etc.

« C’est un véritable fil d’Ariane qui nous permettrait de nous sortir de cette situation dramatique », est-il convaincu, « si elle était bien comprise et suivie d’effet » en termes de changement de comportement.

A noter que beaucoup de fidèles ont profité de la messe dominicale pour se confesser, individuellement, devant des prêtes, en plein air, dans la cour même de l’église. .

Rendez-vous est pris pour l’année 2020.

Cyril ADOHOUN avec CCOM/MARC
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