Fidèle à sa tradition, le Centre International pour le Conseil et la Formation, CICF a tenu la quatrième édition de son café (RSE) le samedi 30 novembre 2019 au Millenium hôtel de Bamako. Ce 4e Café RSE qui avait pour thème l’investissement socialement responsable, était animé par Mme Berthé du CICF et assisté du premier vice-président de l’APBF Monsieur Sarr et de Monsieur Bouaré pour son expertise dans le domaine de l’environnement. C’est devant des représentants des établissements financiers, des étudiants et des hommes de média que Mme Berthé a planté le décor par une petite projection sur la définition de l’ISR, son historique, la typologie du fonds et enfin sur le cas du Mali.
Pour elle, toutes les structures financières doivent intégrer dans leurs activités les aspects sociaux et environnementaux. Bien que le concept est un peu nouveau dans notre pays, elle estime qu’il est de mode un peu partout dans les pays développés et que l’engagement qu’il soit financier et même politique est souvent lié aux progrès dans le domaine du respect des principes environnementaux et sociaux dans les entreprises. Parlant de l’historique de l’ISR pour la conférencière les fondements théoriques et les caractéristiques des fonds ont vu le jour pour la première fois en 1920 aux Etats-Unis, mais il faudrait attendre 1970 pour connaitre une véritable éclosion toujours aux USA.
Pour M. Sarr, la banque et de surcroit les établissements financiers ne devraient pas avoir seulement comme vocation le profit à travers des crédits et des financements des entreprisses, recouvrement, mais ils doivent intégrer la dimension sociale et sociétale. Pour lui, il n y a de richesse que l’homme. Il estime que toute entreprise doit défendre, voire respecter certaines vertus comme le dialogue social, le respect des droits des travailleurs et la souscription aux principes de la protection de l’environnement.
Quant à Monsieur Bouaré, il a surtout mis l’accent sur le respect du code domanial et foncier et surtout avoir un penchant sur le droit coutumier. Il a évoqué les cas des sociétés minières ou des PME et PMI qui sont souvent obligées de payer la paix sociale pour pouvoir travailler. Pour M. Bouaré, rares sont les mines qui respectent les principes environnementaux. Il a fustigé les cabinets d’études chargés d’évaluer les risques environnementaux, tout comme l’Etat.
Pour lui, une évaluation environnementale en analysant les impacts négatifs ou positifs est nécessaire. Les débats ont ensuite porté sur le respect des principes environnementaux, la mise en conformité environnementale, la labélisation des produits des entreprises, la législation en matière d’environnement et surtout l’engagement des plus hautes autorités à accompagner les structures qui se battent pour que les principes sociaux et environnementaux soient respectés.