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La présidentielle malienne ne va pas guérir tous les maux du pays
Publié le lundi 29 juillet 2013  |  Slate Afrique


© aBamako.com par S.A
Début du vote pour le 1er tour de la présidentielle
Les Maliens ont commencé à voter dimanche matin au premier tour de l’élection présidentielle, scrutin déterminant pour sortir le Mali de 18 mois de crise politique et militaire.


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L’euphorie du scrutin du 28 juillet ne doit pas masquer la réalité de la situation sécuritaire.

A l’intérieur comme à l’extérieur, rares sont ceux qui considèrent les élections d’hier comme une imposture politique, tellement la tenue de ces élections le 28 juillet paraissait impensable et irréelle.

Mais hier, pour le Mali, on peut dire que le jour de gloire, cette fois-ci, est vraiment arrivé. Le peuple malien ne doit pas oublier, avec l’avènement de ce jour de gloire démocratique, de témoigner sa dette morale à l’égard du rôle joué par la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), la France et l’ONU. S’agissant du déroulement des élections, la question de Kidal a été trop surdéterminée.

Certes, durant la campagne présidentielle, seuls trois candidats sur les 27 autres, ont effectué le voyage de Kidal. Evidemment, on peut dire que la démarche de ces trois candidats était purement symbolique.

Ne pas aller à Kidal constituait, pour eux, un problème plus moral que politique. Cela dit, il ne faut pas sous-estimer leur attachement au rétablissement des symboles principaux de légitimité du pays, notamment à Kidal.

Et, cela dit, même si un seul électeur malien avait voté à Kidal, quoi qu’on en pense, c’est le Mali qui aurait gagné. En vérité, la tenue de ces élections dans les régions du Nord du pays, montre qu’elle a réussi à créer inévitablement les conditions morales et politiques favorables à l’établissement de la paix, à la relance des activités économiques, à la cohésion sociale de l’Etat malien.

Mais, l’euphorie électorale actuelle ne doit pas masquer la réalité sur la situation sécuritaire du pays, toujours fragile. Tel est, en substance, le message pervers que les djihadistes du Mujao ont voulu nous faire entendre, en menaçant de s’attaquer, hier, aux bureaux de vote.

Le Mujao continue de mener, contre les citoyens maliens, une véritable guerre de harcèlement psychologique. Pour ce groupe djihadiste, il s’agit, avant tout, de faire paniquer les électeurs en érodant leur sérénité, mais aussi de remonter le moral de ses troupes mises totalement en déroute par l’opération Serval.

Face aux menaces du Mujao, la raison impose au peuple malien d’aimer la démocratie et de haïr, de rejeter le djihadisme, cette école criminelle de la violence aveugle et généralisée.

La fin d’un volcan politique?
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