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Infrastructures routières: À quand la fin du parcours ubuesque de Zeinab Diop ?
Publié le lundi 2 decembre 2019  |  La Preuve
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© Autre presse par DR
Visite de madame le ministre de l`Equipement, des Transports et du Désenclavement à la nouvelle aérogare
Visite de madame le ministre de l`Equipement, des Transports et du Désenclavement, Madame TRAORE Seynabou DIOP à la nouvelle aérogare, le Samedi 17 Septembre 2016.
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Surnommée » ministre des routes gâtées de la république » sur les réseaux sociaux, la très controversée ministre des Infrastructures et de l’Equipement marche sur une planche très glissante au regard de son bilan désastreux. Des résultats médiocres aux sorties médiatiques ratées, elle s’acharne contre certains services rattachés à son département pour camoufler son incompétence.

Le printemps des routes est plus qu’une sonnette d’alarme pour décrire l’incapacité et les failles de Mme le ministre des Infrastructures et de l’Equipement. Des tâtonnements et nombreuses fausses promesses, tentant de calmer les ardeurs des uns et des autres sont vains. Si les plus remarquables furent les mouvements des jeunes de Kati, Kayes, Tombouctou, Ménaka, Gao et biens d’autres, il est plus que probable que l’incompétence a primé sur le résultat.

Par ailleurs, selon des sources biens introduites et très proches du dossier, l’équation de l’axe Bamako-Kayes est loin d’être résolue. Malgré l’avancement des travaux, la satisfaction et le résultat risquent d’être éphémères. En effet, la partie de la route déjà réhabilitée contient déjà des séquelles et petits trous. Est-ce le non-respect des normes ou une complicité orchestrée entre les principaux acteurs et responsables du département de tutelle, s’interrogent nos sources.

D’autre part, de nombreuses sources nous informent t que les travaux du tronçon de Kadiolo-Zégoua, d’une distance de 13 kilomètres, sont arrêtés depuis plus de six mois. Idem pour la partie Kadiolo 18 (les 18 kilomètres) qui lie la ville de Kadiolo au goudron de Sikasso. Pour Drissa Sanogo, enseignant à Kadiolo, «si les travaux avançaient au début à pas de caméléon, maintenant, ils ont complètement arrêté les travaux il y a plusieurs mois. »

En effet, il y a quelques semaines, la ville de Sikasso accueillait les autorités maliennes dans le cadre de la réunion annuelle des services des routes. Une occasion pour les acteurs non seulement de faire le bilan des activités réalisées, mais aussi de planifier des perspectives pour d’autres. À ce propos, force est de constater que Mme Traoré Zeinab Diop, ministre de tutelle, a non seulement tenter de flouer les Maliens, mais a de surcroît tenté d’imputer la responsabilité aux services relevant de son département que sont la Direction nationale des routes, la Direction générale de l’autorité routière, la Direction générale de l’Ageroute. En effet, à la stupéfaction générale, lors de son allocution solennelle, notre ministre inexpérimentée a affirmé : « Je saisis cette occasion qui m’est offerte pour inviter instamment la Direction nationale des routes, la Direction générale de l’autorité routière, la Direction générale de l’Ageroute et l’ensemble de tous les services intervenant dans le secteur des routes à plus de rigueur et de proactivité dans l’exécution et le suivi des travaux. Concernant, particulièrement la Direction nationale des routes, je l’exhorte à plus de professionnalisme, je dis bien : plus de professionnalisme, aussi bien dans l’analyse des rapports d’études que dans l’exécution des travaux afin d’éviter au maximum les multiples avenants. Je l’ai indiqué l’an dernier, dans mon discours, au cours de la réunion annuelle des routes, que le recours aux avenants doit être une exception. En effet, si certains avenants peuvent s’expliquer, il n’en est pas pour d’autres. D’où l’impérieuse nécessité d’interroger nos méthodes d’approbation des études techniques. » À ce propos, certains observateurs pensent que la ministre Zeinab Diop a agi de façon pleutre. D’autre part, cette sortie médiatique de la ministre relève d’un amateurisme qui ne dit pas son nom.

Comme si les précédentes révélations ne suffisaient pas, elle ajouta : « Aussi, voudrais-je demander à la Direction nationale des routes de jouer pleinement ses missions de supervision afin que les délais de réalisation des travaux soient respectés. Les retards relevant de votre responsabilité ne sont pas acceptables. Pour ce faire, la Direction nationale des routes doit effectuer fréquemment et régulièrement des missions de terrain et veiller strictement au respect des engagements contractuels…. Nous devons mettre fin au népotisme, au clientélisme et au retard dans l’exécution des travaux. » Ces révélations prouvent que Mme Traoré Zeinab Diop est dans l’incapacité totale de gérer les services rattachés à son département, au point de faire des règlements de comptes publics.

Qui l’eut cru ! L’éthique aurait voulu que la ministre Zeinab Diop lave ses lignes sales à la maison. Mais, c’est plutôt un << One woman show >> de très mauvais goût qu’ont vécu les responsables de l’Ageroute, la Direction nationale des routes, la Direction générale de l’autorité routière. Alors, faut-il simplement en déduire que la bassesse et l’inaction de cette dernière apparaissent peu à peu au grand jour. Hélas ! Voir un ministre en manque de solutions et ballottée comme une balle de ping-pong entre diverses manifestations est pitoyable. Cela signifie que notre ministre des Infrastructures et de l’Equipement ne maîtrise guère son département.

Présentant son bilan annuel médiocre d’entretien routier, Mme Traore Zeinab Diop a évoqué : « S’agissant du programme d’entretien routier, nous avons, pour l’année 2019, procédé à l’entretien de 8 035 km dont 5 462 km de routes revêtues (soit 67,98%), 1 017 km de routes en terre (soit 12,66%) et 1 556 km de pistes rurales (soit 19,36%). » À part le cas des routes revêtues, les réalisations n’ont atteint nulle part 20%. Non seulement force est de constater que ce bilan reflète son incapacité, mais aussi envoie un signal fort aux plus hautes autorités que cette dernière mérite d’être éjectée. Toutefois, faut-il le souligner, certaines routes revêtues dont peut se glorifier notre ministre sont de nos jours dans un état très alarmants. Alors, si le gouvernement regorge de « poids morts », comme certains confrères aiment à le dénoncer, Mme Traoré Zeinab Diop est en certainement un.

Adama TRAORE/La Preuve

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