Après avoir supporté des dénigrements tous azimuts de la part de conseillers dissidents, le Conseil communal de la mairie de Kalaban-coro sort enfin de sa réserve pour répondre à travers la publication de ses réalisations. C’était le samedi 30 novembre 2019, dans la salle de réunion de la mairie.
Le Conseil communal déclenche une impressionnante contre-campagne en réponse à l’intoxication. C’est dans cette dynamique qu’il a tenu une conférence de presse animée par Lamine Sangaré, son 3è adjoint au maire. La rencontre avec les hommes de médias a mobilisé l’ensemble des conseillers, hormis le 2e adjoint et 5 autres conseillers engagés dans logique de dissidence contre le maire actuel.
Le principal conférencier, pour motiver la rencontre, a déploré le fait qu’ils soient traités de tous les noms d’oiseau, notamment de brigands, de corrompus et de spéculateurs fonciers. Des qualificatifs, ajoute-t-il, qui ternissent leur image en les décrédibilisant auprès des populations et des plus hautes autorités.
En effet, la révocation en 2017 du maire de la commune VI de Bamako a poussé certains conseillers de la mairie de Kalaban-Coro à nourrir l’ambition de succéder au maire, Tiécoura H. Diarra. Et pour arriver à leur fin, explique le conférencier, ils se sont lancés dans une campagne de dénigrement par voie de presse et auprès de l’autorité de tutelle en vue de créer le désordre au sein du Conseil. Il s’agit d’un mouvement de 6 conseillers sur 37, piloté par Mamadou Keita, élu sur la même liste (RPM) que le maire et qui occupe le poste de 2e adjoint. Le calcul est simple, au cas où le maire tombe, c’est ce dernier qui lui succèdera d’office à la tête de la commune.
Selon le conférencier, les dissidents s’en prennent au maire au détour de morcellements qu’il jugent illicites et en se focalisant sur l’affaire Sibiri Coulibaly. Il s’agit du parcellement d’une concession rurale sise à Kabala pour lequel mandat a été donné au maire d’y procéder sans convocation du Conseil comme à chaque fois que cela s’avère nécessaire.
Concernant l’affaire Sibiri, explique-t-il, ce dernier n’est pas opposé au maire, mais plutôt à son propre frère, Mamadou Coulibaly. A l’en croire, les décisions de justice ont d’ailleurs, après avoir reconnu la propriété coutumière sur les lieux, annulé tout acte de scission antérieure. C’est suite à ces décisions, ajoute-il, que Mamadou Coulibaly a approché la mairie pour le morcellement de l’espace dont il a été déclaré propriétaire.
Le 3e adjoint au maire en a profité pour partager avec la presse les grandes réalisations de l’administration de Tiécoura H. Diarra.
En effet, selon lui quand ils venaient aux affaires en 2017, la Mairie était dans l’obscurité et ne possédait aucun véhicule de liaison en bon état. « Nous avons travaillé pour améliorer les recettes afin d’offrir le meilleur à nos populations », a-t-il martelé. Et de se réjouir des 4 Toyotas Hilux, de la construction de salles de classes, de centres de santé, d’adduction d’eau potable dans plusieurs villages. Toujours en termes de réalisations, aux dires de l’interlocuteur du jour, l’actuel conseil a offert de l’électricité aux populations pour renforcer la sécurité, réhabiliter et assurer la prise en charge du départ de certaines personnes à la retraite. Et le tout sur fond propre de la marie. Toutes choses ayant prévalu aux reconnaissances à l’endroit du maire auquel a été décerné le prix africain de développement. Il s’agit d’une distinction décernée chaque année à des personnes physiques et morales dont les œuvres constituent des modèles de contribution au développement de leur communauté, a-t-il expliqué ajoutant qu’en perspective la mairie projette de construire des salles de classes et un centre de santé à Tiébani.