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Dialogue National Inclusif: les signataires de l’APG harmonisent leurs positions
Publié le mardi 3 decembre 2019  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par MS
Conférence de presse du Triumvirat du Dialogue Politique Inclusif
Bamako, Le 17 juillet 2019 dans la salle de conférence du Médiateur de la République. Installé le 25 juin 2019 par le président de la République, le Triumvirat en charge de la facilitation et de la conduite du Dialogue Politique Inclusif, a rencontré les hommes des médias dans le cadre d`une conférence de presse au cours de laquelle il a parlé des rencontre entre les anciens présidents, anciens premiers ministres et forces vives
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Les signataires de l’Accord politique de gouvernance (APG) ont tenu, le samedi dernier, au Centre international de la conférence de Bamako (CICB), un séminaire, afin d’harmoniser leur point de vue sur le Dialogue National Inclusif, avant d’élaborer une feuille de route consensuelle.

La cérémonie placée sous la présidence de Bokary TRETA a réuni des acteurs et mouvements signataires de l’Accord politique de gouvernance du 2 mai 2019.
L’objectif de ce séminaire est de créer un cadre d’échanges entre les signataires de l’accord politique de gouvernance, en prélude au débat national ; discuter en vue de rétrécir les écarts entre eux pour une meilleure cohérence et une plus-value. Aussi, il s’agit d’un creuset pour mieux outiller les différents acteurs pour une meilleure participation au dialogue national inclusif annoncé pour démarrer le 14 décembre 2019 par le président IBK.
A l’ouverture des travaux, le président Bokary TRETA a salué les signataires de l’accord politique de gouvernance pour leur participation à ce séminaire, en particulier le président Tiébile DRAME et Abdoulaye Amadou SY.

Audit de la LOPM
Sans tabou, après la cérémonie d’ouverture, les participants se sont penchés sur quatre thèmes à savoir la gouvernance, les réformes institutionnelles, la sécurité et l’accord pour la paix et la réconciliation nationale dans différents ateliers avec des experts.
Dans son exposé sur la sécurité, l’ancien ministre Tiémogo SANGARE de la Défense et des anciens combattants, non moins président du parti Adema, a estimé qu’il était devenu nécessaire de mettre en lumière les principaux facteurs de la crise dans notre pays. Pour lui, ces facteurs, qui remontent à plusieurs décennies, sont dus en grande partie aux politiques d’ajustement structurel des années 1980 ayant conduit à de nombreux départs volontaires à la retraite. Conséquence, relève-t-il, la faible présence de l’Etat auprès de la population. Ce vide a été très vite comblé par des ONG de tout genre qui ont contribué à affaiblir l’Etat auprès de la population.
Il a aussi insisté sur la formation et la mise en place d’une armée forte sans laquelle, il n’y a pas de développement. Toutefois, il a mis en garde la formation d’une armée à caractère ethnique et communautaire. « L’armée nationale doit assurer sa présence effective sur l’ensemble du territoire national », a déclaré l’ancien ministre de la Défense, avant de proposer un audit de la 1re phase de la Loi d’orientation et de programmation militaire. De même, il a proposé également d’évaluer les accords de coopération militaires entre le Mali et la France ainsi qu’avec la Russie afin de choisir celui qui est le mieux adapter aux réalités du moment du pays.
Par ailleurs, il a également suggéré à l’armée de repenser son système de recrutement au sein de l’armée. Pour lui, la chance doit être donnée aux jeunes qui sont prêts à se battre pour leur pays plutôt que ceux qui sont à la recherche d’emploi. Selon lui, d’ici à deux ans, le Mali doit avoir 100 000 soldats tout corps confondu pour avoir une présence significative sur le territoire national.

Un organe unique d’organisation des élections
S’agissant des questions de la réforme institutionnelle présentée par M. Boubacar CISSE, il a rappelé la nécessite pour le Mali d’aller à la révision de sa Constitution après plus de deux décennies d’application. Il s’agit donc, selon lui, de corriger les lacunes constatées dans l’application de la Loi fondamentale, tout en y intégrant des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Aussi, il pense que cette réforme doit être l’occasion de revoir la nomination des membres et la désignation du président de la Cour constitutionnelle. Egalement, il a souligné la nécessite de la mise en place d’un organe unique d’organisation des élections en république du Mali. Enfin, il pense que des mesures doivent être prises pour encadrer la création des partis politiques. Pour une population de 18 millions d’habitants, il s’étonne déjà que le Mali a plus de 200 partis politiques en ce laps de temps sous l’ère démocratique.

Le boycott de la CoFoP
Aux travaux de ce séminaire, toutes les formations et fronts politiques signataires de l’APG y étaient représentées excepté la CoFoP. A la veille, le président de la CoFoP, Abdoulaye Amadou SY, opte pour la politique de la chaise vide. Dans un communiqué dont nous avons une copie, le président SY dit non audit séminaire tout en accusant l’Ensemble pour le Mali d’imposer ses choix de sujets aux autres.
Ainsi, le président SY incrimine l’EMP de faire impasse sur des sujets importants dont celui de la mise en place d’une constituante des forces vives de la nationale en lieu et place de l’actuelle équipe de l’Assemblée nationale. Pour la CoFoP, l’actuel Parlement n’est pas légitime et sa prorogation est une violation des textes en vigueur au Mali.
« La Coalition des forces patriotiques assiste avec étonnement aux agissements de l’EPM qui a entrepris de censurer tout thème qui lui ne convient pas », indique la CoFoP dans son communiqué. Or, pour ce regroupement, aucun sujet ne doit être tabou.
Interrogé sur le sujet, le président de l’EPM, Bokary TRETA, affirme regretter la décision de la CoFoP, une des parties des signataires importantes de l’accord politique de gouvernance, de ne pas participer au séminaire. Toutefois, il soutient que cette non-participation de la CoFoP n’est pas un refus, mais à un problème d’impréparation du séminaire. « Sur le fond, nous nous accordons sur la nécessité de se parler », a déclaré le président de l’EPM mise en cause dans la lettre de la CoFoP.
Par ailleurs, selon l’un des membres de la commission d’organisation, la CoFoP souhaite que le séminaire revienne sur le mandat des députés qui n’était pas partagé par Bokary TRETA. Ils estiment que la mise en place d’une constituante à l’Assemblée nationale dans une démocratie normale n’est pas appropriée.
Sur le sujet, le ministre de l’Environnement, l’assainissement et du développement durable également membre de la CoFoP estime que le plus important est la participation du front au Dialogue national inclusif. Il n’y a pas d’équivoque à cela, a déclaré Housseini Amion GUINDO.

Par Sikou BAH
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