Suite à la main tendue du président IBK lors de son intervention de ce samedi, le cabinet du chef de file de l’Opposition n’entend pas changer sa position relative à sa non-participation au Dialogue national inclusif. Pour l’un des membres du cabinet de Soumaïla CISSE, la tenue du dialogue national inclusif n’est pas une actualité pour eux parce qu’ils ont définitivement cette page.
Dans un discours rassembleur, le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita, s’est adressé à la nation, ce samedi 30 novembre, dans la soirée, en prélude des assises du Dialogue nationale inclusif (DNI) prévu pour ce 14 décembre 2019 et de son voyage pour Paris pour rendre hommage à 13 soldats français tué au Mali. Sur la question spécifique du DNI qui ne finit pas d’alimenter l’actualité, IBK a spécifiquement tendu sa main à tous sont encore réticents à participer à ce débat national.
« Je réitère mon appel au Chef de file de l’opposition, aux partis politiques et associations à regagner ce grand moment, qui n’appartient pas à Ibrahim Boubacar Keita, lequel passera, mais au peuple du Mali et à son avenir. J’en appelle également à mes frères de la CMA, de la Plateforme et de tous les autres mouvements qui participent au processus de paix, pour qu’ils viennent à ce carrefour d’échanges que je pressens féconds et refondateurs », a invité, ce 30 novembre 2019, le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita, les non-partants au dialogue national inclusif lors de son adresse à la nation.
Pour le chef de l’Etat, ce dialogue, qui entame sa phase ultime à partir du 14 décembre, date du démarrage des travaux, doit être un moment d’évaluer sans complaisance le chemin parcouru par la 3e République. L’opportunité doit être mise également à profit pour faire la mise plat, tout en procédant à un diagnostic profond.
C’est un tournoi important pour le pays confronté à la triple crise institutionnelle, sécuritaire et politique depuis 2012, a estimé IBK, au regard duquel il ne souhaite voir aucun Malien laisser au bord de la route du Dialogue. En somme, « Toutes les préoccupations peuvent et doivent y être exprimées sans tabou », a résumé IBK.
En dépit de ce cri de cœur et appel à la mobilisation générale, la position du Front pour la sauvegarde de la démocratie n’a pas changé.
Joint par nos soins, un membre du Cabinet du chef de file de l’Opposition affirme : « Nous resterons sur notre position. Nous ne serons pas au dialogue national inclusif ». Ainsi, la main tendue du président IBK est encore une fois de plus rejetée par le FSD. Selon lui, comme Soumaila CISSE l’a déclaré lors de sa conférence de presse tenue, il y a deux semaines, la participation du FSD au dialogue n’est plus négociable.
« Le Dialogue national ne fait plus partie de leur agenda », affirmait Soumaila CISSE à cette conférence, avant d’ajouter que si pour la Conférence d’Entente nationale, ils se sont présentés au dernier jour, tel ne sera pas le cas pour le dialogue national.
«Nous sommes des hommes politiques. Chacun a réuni ses instances et il a été décidé de ne pas aller au dialogue national. Nous avons donné ces informations à nos militants depuis les communes et dans les régions. Ils ont respecté ce mot d’ordre. C’est de la duperie de changer d’avis sans eux. Nous ne pouvons pas faire ça », déclarait le chef de file de l’Opposition, Soumaila Cissé, au nom de l’ensemble du FSD. Après cette décision commune prise avec la base, une action contraire sera une trahison, est-on tenté de croire. C’est pourquoi pour éviter cette interpellation, le FSD affirme haut et fort qu’il ne reviendrait pas sur sa décision de ne participer au dialogue national inclusif. La page du dialogue est tournée à leur niveau, avait laissé entendre Soumaila CISSE.
Pour les collaborateurs du chef de file de l’opposition que nous avons pu joindre hier, c’est cette position qui est toujours maintenue.