Offrir aux futurs leaders de l’Afrique de l’Ouest et plus globalement de l’espace Sahélo-saharien, issus des milieux politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux, l’opportunité de débattre, d’échanger sur les problématiques de paix et de sécurité qui minent la région, d’une part, et d’y apporter des réponses durables permettant le développement, d’autre part. C’était l’objectif d’un forum de trois jours organisé par l’Ecole citoyenne de l’Afrique de l’Ouest (ECAO), à l’intention des jeunes leaders, qui a ouvert ses portes ce 28 novembre 2019, à l’Hôtel Mandé, à la Cité du Niger.
Estimant qu’il est temps que l’Afrique prenne pleinement sa sécurité en charge, avec l’appui essentiel des partenaires, l’ECAO, à la suite des cycles de formation 2015 ; 2016 ; 2017 et 2018 envisage un nouveau cycle en cette année 2019, dont la première a consisté en une contribution à la recherche et la consolidation d’une paix et d’une sécurité durables en Afrique de l’Ouest, à travers le thème : « Dispositifs pour endiguer les conflits et les nouveaux défis en matière de paix et de sécurité dans l’’espace sahélo-saharien. »
L’ouverture des travaux de ce rendez-vous de la jeunesse ouest africaine était présidée par le conseiller technique du ministère de la Jeunesse et des sports, Mamadou Sidibé. Il avait à ses côtés les responsables de plusieurs organisations de jeunesse de la région du Sahel, dont M. Moumouni Tiegnan, directeur exécutif de l’ECAO ; M. Isac Dakono, membre de la commission d’organisation du forum. L’ancien Premier ministre Moussa Mara, un des panelistes du forum, a également honoré de sa présence à la cérémonie d’ouverture.
Selon M. Moumouni Tiegnan, directeur exécutif de l’ECAO, les foyers de conflits les plus dévastateurs du monde se déroulent actuellement en Afrique Subsaharienne. Le Mali et le Burkina comptent aujourd’hui parmi les foyers ardents de l’instabilité sahélo-saharienne en matière de sécurité, a-t-il fait constater.
La crise de l’espace Sahélo-saharienne, a-t-il fait constater, semble s’enraciner au point de devenir structurelles. Or, la paix et la sécurité sont des conditions incontournables du développement après lequel les pays africains courent depuis plus d’un demi-siècle. Il devient impératif d’agir, car l’Afrique n’a d’avenir ni de grand destin sans une réponse adéquate aux défis inédits, singuliers du terrorisme notamment et des autres nouvelles menaces sécuritaires. Il importe alors de trouver les mécanismes appropriés pour parvenir à une configuration régionale de paix où les menaces sécuritaire sont quasi inexistantes, a expliqué le directeur exécutif de l’ECAO.
Le représentant du ministre de la Jeunesse et des sports a salué les initiateurs pour le choix des thèmes retenus et la qualité des experts pour les animer, notamment Moussa Mara et le Dr Abdoulaye Sall de Cri 2002. Il ne soute point que les conclusions tirées de ces échanges poseront les diagnostics et des perspectives prometteuses pour une sortie de crise rapide et durable.
Les participants auront spécifiquement à débattre sur les crises actuelles et les causes de leurs persistance afin de proposer les stratégies adéquates pour les résorber ; susciteront un dialogue et une prise de conscience réelle sur l’ampleur des menaces à la paix et à la sécurité régionale ; identifieront les propositions endogènes régionales et africaines contributives à l’architecture de paix ; apprécieront la contribution des partenaires pour la paix et la sécurité ; contribueront à l’animation sur les grands enjeux et les défis majeurs de l’espace sahélo-saharien…