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Ressources naturelles et conflits en Afrique: le plan d’action de Bamako
Publié le mercredi 4 decembre 2019  |  Info Matin
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Les rideaux sont tombés ce vendredi 29 novembre 2019 sur les travaux de la conférence ministérielle sur l’accès aux ressources naturelles et conflits communautaires, conjointement organisée par l’Union africaine (UA) et le Mali, à l’hôtel Azalai Amitié de Bamako. Au cours des travaux, les participants ont adopté la déclaration dite de Bamako et formulé de fortes recommandations à l’attention des dirigeants africains dont les pays sont déchirés par les conflits nés des difficultés d’accès pour communautés aux ressources naturelles sur le Continent.

La rencontre entendait soutenir les Etats membres à développer un cadre continental crédible de prévention, de gestion et de résolution des conflits locaux, de violences intercommunautaires, de transhumance et de conflits fonciers conformément à la requête du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, lors de sa 83e réunion le 9 avril dernier à Addis-Abeba.
Il s’agissait, également, de mettre en exergue et d’analyser les acquis, les défis et les leçons en matière de gestion de conflits locaux liés aux ressources naturelles, favoriser une compréhension commune et partagée du lien entre les conflits locaux et l’accès aux ressources naturelles et, enfin, identifier les piliers stratégiques d’un cadre politique global pour la prévention et le règlement des conflits locaux.

Au terme des travaux, les participants sont convenus d’un plan d’action pour répondre aux objectifs de soutien et aux efforts locaux, nationaux et internationaux dans la prévention et la gestion des conflits entre communautés. Et cela, en tenant notamment compte de l’établissement de cadastres nationaux dans les Etats concernés et une étude sur les réformes agraires nécessaires pour faire face à ce défi.
Aussi, il invite les Etats à mettre en œuvre des réformes juridiques et de la revalorisation de la justice traditionnelle ; la redynamisation des mécanismes traditionnels de médiation et d’arbitrage et leur accompagnement par des programmes de développement socio-économiques.
La rencontre de Bamako plaide en faveur des programmes de renforcement des capacités en matière de gestion des conflits locaux en assurant la participation effective des femmes et des Jeunes.
Il s’agit aussi du développement, avec l’implication des communautés, d’une stratégie de communication visant à combattre la radicalisation et l’instrumentalisation de ces conflits à des fins criminelles ; de l’identification des mesures adéquates pour faire face aux effets des
changements climatiques sur les communautés.
De même, la rencontre invite les Etats membre au déploiement, en tant que de besoin, des outils de l’UA, en particulier celui Programme Frontière de l’UA (PFUA), pour aider les Etats membres dans leurs efforts portant notamment sur la cohésion sociale ainsi que la sécurité communautaire.
Par ailleurs d’autres mesures sont préconisées, à savoir : la mobilisation des ressources financières pour les investissements dans les projets locaux de développement et de sécurité communautaires ; l’identification, la valorisation et la standardisation des bonnes pratiques et des politiques ainsi que leur vulgarisation ; l’engagement d’une réflexion commune pour opérer une réappropriation de toutes les données propres à ces conflits, et promouvoir une solution africaine dans le respect des traditions et valeurs locales.
Enfin, la coordination des interventions favorisant la cohésion sociale entre les communautés, notamment : réinstaurer la confiance entre l’Etat et les populations ; s’assurer que les systèmes de justice, tant régaliens que traditionnels, répondent promptement et équitablement à l’impératif de transparence et de proximité pour renforcer la confiance des populations concernées.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiébilé DRAME, qui a présidé la cérémonie de clôture de cette importante rencontre, nous avons perdu trop de compatriotes dans les conflits communautaires. Et d’ajouter : «quand l’Afrique se mobilise pour nous, nous avons un devoir de reconnaissance à son endroit ». Dans le même ordre d’idées, M. DRAME a révélé que chacun des chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du Mali a joué son rôle dans la vocation africaine de notre pays.
«Durant ces deux jours, nous avons beaucoup échangé sur l’accès aux ressources naturelles et les conflits communautaires », a indiqué le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Chergui Smail. M. Smail a précisé que l’UA tiendra compte de la Déclaration de Bamako, lors de sa prochaine réunion ministérielle prévue en Ouganda.

Par Abdoulaye OUATTARA
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