Depuis quelque temps, les frasques du préfet de Kati, Sadi Keita, cité dans des affaires de morcellements illégaux et la cession d’espaces publics, dans des communes du cercle, défrayent la chronique. Pourtant, l’homme est, depuis plus de 9 mois, muté à Sikasso où il doit occuper le poste de directeur de cabinet du gouverneur de la troisième région administrative. Ils sont désormais nombreux ses administrés à s’interroger sur ce refus de M. Keita de rejoindre son poste dans un corps de commandement qui, sous d’autres cieux, est assimilable à un acte d’indiscipline, qui interpelle la hiérarchie.
Qui protège donc le préfet Sadio KEITA ? Est-on tenté de savoir dans les milieux villageois du cercle de Kati. La question mérite son pesant face à l’attitude d’un administrateur civil de la trame de Sadio KEÏTA qui tranche avec les principes du commandement.
En session ordinaire en date du 28 février 2019, le Conseil des ministres, sous la présidence du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KEITA, avait procédé à la nomination du préfet de Kati, en qualité de directeur de cabinet du Gouverneur de la région de Sikasso.
Mais depuis cette date, il y a plus de 9 mois, l’homme demeure toujours à Kati où il reste le maître de la préfecture, comme si de rien était.
Comme si cela ne suffisait pas, le préfet Sadio Keita, depuis peu, se retrouve au cœur d’une série de scandales foncier.
En tout cas, si la mission de l’administrateur civil est de prêcher la paix, la cohésion sociale entre les populations du ressort de sa circonscription, force est de constater que les actes posés par M. Keita sont tout autre dans plusieurs communes du cercle de Kati, à l’image des multiples dénonciations à son encontre à Kalaban-Coro. Chaque jour semble apporter son lot de scandales à la préfecture de Kati.
Après les populations de Kalaban-Coro, celles de Kabala-Est dénoncent le bradage de leurs espaces verts par le Préfet de Kati, préfet de Kati.
Excédé par les agissements de l’administrateur indélicat, qui continue d’imposer sa loi à Kati comme préfet, la population des 13 villages de la commune de Kalaban-Coro, à travers leur chefferie, ont signé une pétition, ce 1er décembre 2019, à adresser au Premier ministre, pour demander son départ. Par cette pétition, les chefs de village de la commune de Kalaban-Coro dénoncent ‘’les morcellements illégaux et la cession des espaces publics et carrés dans la commune rurale de Kalaban-Coro et son départ conformément à la décision N°0208/PRM du 8 mars 2019’’.
Par ailleurs, de sources concordantes, il nous revient qu’il y a plein d’espaces verts de Kabala que le préfet a morcelé puis vendu aux particulier. A Kabala-Est, l’espace vert a été morcelée et vendu aux maliens de la Diaspora. La même situation prévaut à Sangarébougou où des servitudes sont vendues par la préfecture de Kati.
Alors on peut se demander comment cet homme puisse agir ainsi en toute impunité et sans que sa hiérarchie ne puisse le rappeler à l’ordre ?
En tout cas, l’administration, gouverneur au ministre de l’Administration territoriale, en passant par le directeur général de l’administration du territoire (DGAT) ne doit pas être innocente, dans ces agissements.
Au regard des faits, la question que l’on se pose est de savoir pourquoi le préfet de Kati ne regagne pas son nouveau poste ? Pourquoi son successeur aussi n’est pas encore nommé ?