Dans une de nos précédentes parutions, nous attirions l’attention sur la vente d’un bâtiment public qui abritait la direction de l’Office malien du tourisme et de l’hôtellerie et celle de l’antenne de l’ODRS. Cet immeuble, objet du titre foncier n°2196, sis au grand marché, a fait l’objet, des années durant, de convoitises et de spéculations.
Jusqu’à un passé récent, il n’avait été épargné que grâce à la persévérance et la résilience de leurs différents responsables. Malheureusement, comme on le dit assez souvent, «à l’impossible nul n’est tenu». Les deux bâtiments, appartenant en bonne et due forme à l’Etat, viennent de tomber dans l’escarcelle d’un spéculateur foncier hors-pair : un certain Dondou N’Daou.
Ce dernier est parvenu, avec la complicité de certains agents de l’ODRS, à s’attribuer ces deux bâtiments publics, les a démolis et a même commencé à réaliser sur cet espace.Nous croyions, à un moment donné, que nos alertes avaient abouti à travers l’interpellation du ministre des Domaines de l’Etat au niveau de l’Assemblée nationale. Erreur !
On a comme l’impression que c’est cela qui a accéléré les choses. Car, au lendemain même de cette interpellation, comme si de rien n’était, les travaux ont repris de plus bel. Cela, au vu et au su de tout le monde sans que personne ne lève le petit doigt.
Il faut rappeler que le bâtiment qui a abrité, des décennies durant, l’antenne de l’ODRS à Bamako, a une histoire que nous connaissons et que nous pouvons vous raconter. Il appartenait, en réalité, à un Libanais qui l’aurait vendu pour 15 millions de Francs maliens aux autorités quand il a voulu rentrer. Sans que l’on ne sache pourquoi, et dans l’urgence, il demanda à ce que l’argent et les actes de vente soient remis à un certain Bounafa.
En possession de ces documents et ayant appris la mort de son patron de Libanais, ce dernier essaya dans un premier de s’accaparer le bâtiment. En vain. Tout ce qu’il obtint et illégalement, du reste, c’est le paiement d’un loyer mensuel. Un certain TiefoloTogola est de ceux qui se sont battus pour défendre les intérêts de l’ODRS qui était d’ailleurs encore appelé OERHN ; contrairement aux actuels responsables qui seraient à la base et complices de cette spéculation et de l’accaparement de ce bâtiment par Dondou N’Daou.
En effet, apprend-on, à la mort de Bounafa, ce sont ses fils qui revinrent à la charge. Ils mirent la pression et eurent finalement gain de cause à travers la complicité de : Kanambaye Wanamba et Moussa Bagayoko, tous cadres de l’ODRS.