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Maintien de Barkhane: la France dicte ses conditions
Publié le jeudi 5 decembre 2019  |  Info Matin
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© Reuters par Philippe Wojazer
Le président Macron et son homologue malien Keïta se recueillent devant le «Monument au héros de l`Armée noire», dans le parc de Champagne, à Reims, le 6 novembre 2018.
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Alors que le sentiment anti-français prend de l’épaisseur, au moment même où le peuple français pleure 13 de ses fils tués au Mali, dans le cadre de l’Opération Barkhane, et que la polémique enfle autour de la présence des Forces françaises au Sahel, le Président MACRON décide de renvoyer chacun à ses responsabilités. Le maintien des forces françaises au Sahel se poursuivra uniquement sur la base de positions clairement affirmées et assumées des 5 chefs d’État africains impliqués dans le G5 Sahel invités d’ailleurs à une conférence clarification, à Pau, le 16 décembre prochain.

Trois jours après l’hommage national rendu à 13 soldats français tués au Mali (ce lundi 2 décembre), le Président Emmanuel Macron a voulu répondre aux polémiques sur la présence française dans la bande sahélo-saharienne.
Interrogé lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet de l’OTAN, à Watford, près de Londres, le chef d’État français a conditionné mercredi 4 décembre, le maintien de l’Opération française Barkhane à une clarification des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) concernant la présence militaire de la France dans la région sur fond de «mouvements anti-français».
«J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leurs demandes à l’égard de la France et de la communauté internationale», a déclaré le chef de l’État français lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet de l’OTAN, à Watford, près de Londres. «Souhaitent-ils notre présence et ont-ils besoin de nous? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions.»
«je ne peux ni ne veux avoir des soldats français sur quelque sol du Sahel que ce soit à l’heure même que l’ambiguïté persiste à l’égard de mouvements anti-français, parfois portée par des responsables politiques», a-t-il ajouté, trois jours après l’hommage national rendu à 13 soldats français tués au Mali. «C’est la raison pour laquelle j’ai invité à Pau le 16 décembre prochain les cinq chefs d’État africains impliqués dans le G5 Sahel pour pouvoir apporter des réponses précises sur ces points, leurs réponses sont aujourd’hui une condition nécessaire à notre maintien», a-t-il poursuivi.»
Cependant le Président MACRON affirme qu’avec le tête-à-tête qu’il a eu avec chacun des chefs d’État et de gouvernement impliqués dans le G5 Sahel, ils ont toujours été clairs avec lui. ‘’J’ai besoin qu’ils l’affirment politiquement dans leur pays, avec leur parlement ou leur système politique (…), et devant leurs opinions publiques. Qu’on puisse se réaffirmer ensemble et sur cette base on pourra avancer…’’
M. Macron soutient : ‘’il y a eu plusieurs mouvements en société, organisés par des groupes politiques, des groupes d’influence anti-français. Ensuite, il y a eu des ministres qui se sont exprimés sur la question. Moi j’ai besoin d’une clarté, et les chefs d’État et de gouvernement, au moment où nous parlons, compte tenu de ce que nous avons vécu, je considère qu’ils nous doivent la clarté. Le fait qu’ils nous demandent d’être là, qu’ils l’assument. La France n’est pas là, comme j’ai pu l’entendre, avec des visées néocoloniales, impérialistes ou des finalités économiques. Nous sommes là pour la sécurité collective de la région (du Sahel) et de la nôtre’’. Il insiste sur le fait que ce cadre nécessite aujourd’hui d’être clarifié et assumé par tout le monde. Ainsi, ‘’tout le monde se portera mieux et chacun aura à traiter des ambiguïtés qui existent chez lui’’ parce que, pour le moment, ‘’ce n’est pas clairement le cas’’, selon le président français.
Mais, menace-t-il, si cette clarification n’est pas opérée, ‘’j’en tirerai les conséquences. J’ai besoin de ces confirmations pour continuer à maintenir la présence française’’ dans le Sahel.

RASSEMBLES
PAR BERTIN DAKOUO

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