A Bamako, se faire entretenir par son copain est devenu monnaie courante. En effet, elles sont très nombreuses, ces jeunes filles et dames à céder à la vie facile, plutôt que de gagner honnêtement leur argent. Et cette attitude tourne le plus souvent au vinaigre, car peu sont les hommes qui donnent leur argent sans rien au retour.
De nos jours, des téléphones, habits, chaussures, voitures, motos, médicaments et des logements sont offerts à certaines filles sans fournir le moindre effort, le plus souvent avec le consentement des parents par leurs amants ou prétendants. Un phénomène auquel certains hommes profitent le plus à Bamako. C’est ce qu’ils appellent donnant-donnant « argent contre sexe ». Il n’est pas exagéré de qualifier de telle relation de prostitution qui ne dit pas son nom.
Certaines filles expliquent leur situation par leur statut social (pauvreté). Mais cela ne saurait en aucun cas être une raison valable, répliquent d’autres hommes.
« Si tu veux de l’argent ou s’offrir telle ou telle chose, pourquoi ne pas travailler, au lieu de se faire entretenir par un homme qui n’est ni ton mari, ni un membre de ta famille. Paresse, facilités sont les seules explications plausibles », nous confie cette dame sous l’anonymat.
En tout cas, à Bamako et ailleurs, lors des fêtes, beaucoup de filles n’hésitent pas à prendre de l’argent auprès des plus offrants pour se faire belles et disparaitre après. Le constat a prouvé que beaucoup de jeunes filles matérialistes quémandent de l’argent de gauche à droite aux différents mecs. Ce qui n’est pas sans conséquences, car certains cas se terminent en drame. Pour preuve : elle ne pourra satisfaire tous ces mecs. Et ce n’est pas l’argent de tout le monde qu’on mange gratuitement.
Certes, les principales coupables se sont les filles, mais d’autres estiment que la responsabilité des parents qui poussent leurs enfants à s’adonner à la pratique est engagée. En effet, certains parents à qui incombe l’obligation de donner une bonne éducation à leurs enfants, vont jusqu’à accepter ou même demander de l’argent ou des cadeaux aux amants de leurs filles. Comme dit cet adage : « au lieu d’accuser là où tu es tombé, il faut s’apprendre à là où tu as trébuché», les filles doivent s’apprendre à elles-mêmes, car le concubinage est un marché de dupe où l’acheteur et le vendeur sont d’accord sur la chose et le prix.