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Colloque international en hommage au professeur Youssouf Tata CISSE : L’institut des Sciences Humaines célèbre un pionnier des Sciences Humaines et sociales du Mali
Publié le vendredi 6 decembre 2019  |  Le Carrefour
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© aBamako.com par MS
Colloque de la plateforme Défendons le Mali sur Accord politique de gouvernance et le dialogue national inclusif
Bamako , Le 18 juillet 2019 la plateforme Défendons le Mal a organisé un Colloque sur Accord politique de gouvernance et le dialogue national inclusif
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Pour rendre hommage aux hommes de valeur, l’Institut des Sciences Humaines du Mali (ISH), organise du 03 au 05 décembre 2019un Colloque international en hommage au professeur Youssouf Tata CISSE. Pour la circonstance de nombreux chercheurs et enseignants- chercheurs, nationaux et internationaux, ont fait le déplacement pour prendre part à cet important évènement. Mais aussi des anciens ministres de la culture, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, les Directeurs des Institutions de Recherche, les recteurs des Universités, et un parterre d’experts des Sciences sociales et humaines. Ce colloque restera sans nuldoute, dans les annales de l’histoire de l’ISH et aussi dans le centre de recherche des sciences sociales au Mali de façon générale.

Ce colloque international organisé par l’Institut des Sciences Humaines vise, non seulement à mieux faire connaitre l’homme et son œuvre, mais aussi, à susciter des vocations de chercheurs chez les jeunes générations, car nos sociétés n’ont pas encore livré tous leurs secrets et le monde actuellement tourmenté, a beaucoup à apprendre de l’Afrique et du Mali en particulier.

Dans ce contexte, le Directeur Général de l’Institut des Sciences Humaines du Mali, Dr Baba Coulibaly dira dans son allocutionque : « l’ISH initie ces rencontres en vue de favoriser des échanges entre les enseignants-chercheurs, et plus largement entre les intellectuels du Mali et d’ailleurs sur des questions de sciences sociales et humaines. Le professeur Youssouf Tata Cissé, avait cette capacité de laisser bonne impression auprès des gens qu’il rencontre, ce qui a fait de lui un grand homme, dira Dr Coulibaly. Selon lui, la célébration de cet homme est un devoir moral et intellectuel pour l’ensemble des chercheurs maliens et en particulier ceux des sciences sociales pour ce qui il a été un chantre de la promotion des traditions orales, sources essentielles de notre histoire et de nos connaissances. C’est un devoir de mémoire pour ses anciens collègues et successeurs, d’honorer l’homme et son œuvre, afin que son dévouement pour la cause des peuples, pour la culture et les traditions africaines continue à inspirer et à former les jeunes générations de chercheurs maliens et africains à un moment ces jeunes manquent de plus en plus de repères scientifiques.

Le représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Massa Makan DIABATE, a martelé que : « le Mali gagnerait, pour son développement global, à se réapproprier l’héritage scientifique et culturel de ce chercheur aux centres d’intérêts multiples et à l’érudition certaine. Le développement avait aussi un visage culturel, qu’il fallait pleinement prendre en compte ». Il a ajouté que : l’œuvre de Youssouf Tata Cissé, bien qu’elle soit engagée, est une contribution directe, concrète et non polémique au sauvetage de la pensée ainsi que des expériences empiriques accumulées siècle après siècle par nos devanciers, des plus anciens aux plus proches, et ceci dans les domaines du savoir les plus divers. Comme en témoigne ces propos du Dr Claudine Brelet, expert consultante de l’UNESCO, sur la disparition du Pr Cissé : ‘’la disparition de ce colosse, par la taille et l’esprit, endeuille la communauté scientifique et tous ceux pour qui les valeurs prônées dans la « charte du Mandé » offrent l’exemple de ce qui pourrait constituer les fondements de l’unité africaine en cette période si tourmentée pour tout le continent africain’’.

La recherche au Mali est une véritable opportunité. Elle vise à créer les conditions pour l’éclosion d’une masse critique de compétences et d’institutions scientifiques de Recherche-Développement, d’innovation, ainsi que pour la vulgarisation et le développement de la culture scientifique. Le peuple du Mali a plus que jamais besoin de faire de la lumière sur son œuvre pour nous ressourcer et trouver le chemin de la paix et de la réconciliation nationale dont notre pays à tant besoin en ce moment critique de son histoire récente.

L’œuvre du Professeur Youssouf Tata CISSE dans son ensemble, est une invite à la jeunesse, en particulier les jeunes chercheurs à s’imprégner davantage des réalités culturelles de leur société, puisqu’il ne saurait y avoir de recherche, digne de ce nom, qui n’aurait pas pour but ultime la découverte des savoirs et savoir-faire locaux, l’appréhension des valeurs culturelles, philosophiques et environnementales qui identifient l’homme à son milieu naturel.

Faut-il le rappeler ce colloque intervient après une série de rencontres initiées par le jeune Directeur Général dudit Institut, Dr Baba Coulibaly. Au compte de ces initiatives il y a l’instauration, en août 2019 ‘’les Samedis de l’ISH’’et la tenue du 1er colloque international sur les «conflits armés et insécurités dans le sahel Ouest-Africain, Défis et implications pour la recherche et l’éducation »en octobre 2019. Décidément et résolument, le jeune Directeur est engagé à promouvoir des rencontres d’échanges, d’éclairage scientifique sur les évolutions sociales les plus significatives de notre société dans toute sa diversité pouvant aboutir à des idées innovantes pour l’intérêt commun de tous.

Dr Coulibaly est conscient que ceci ne saurait se réaliser sans le concours de son département de tutelle, mais aussi sans le personnel chercheur de l’Institut des Sciences Humaines, d’où l’organisation de ce colloque international en hommage au professeur CISSE par l’Institut, par ce que le développement est surtout et avant tout l’œuvre des ressources humaines de qualité. La jeune génération de chercheur de l’ISH semble avoir bien compris cela dans notre pays qui se trouve en mutation exponentielle incroyable.

Seydou Diarra
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