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Suspension de l’AMO : pharmaciens et responsables de la santé se rejettent la responsabilité
Publié le vendredi 6 decembre 2019  |  studio tamani
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La suspension de l’achat des médicaments prescrits par l’AMO est toujours maintenue. Selon les syndicats des pharmaciens, « seulement 30% de ces factures ont été payées » à la date d'aujourd'hui, après compilation des données de paiements AMO. Pourtant, les responsables des structures en charge de la question, se disent « surpris » par la décision. Selon eux, « toutes les factures impayées ont été réglées au niveau des banques ». En attendant un compromis, les assurés crient leur colère et exigent « un règlement rapide de la situation ».

De la Caisse Malienne de Sécurité Sociale à l’Institut National de Prévoyance Sociale, INPS, les responsables affirment ne pas comprendre cette décision des pharmaciens. Car selon eux, « plus de 3 milliards de francs ont été versés dans les comptes des prestataires ». Cependant, ils invitent les syndicalistes à « mettre l’intérêt supérieur des Maliens au dessus de tout ». Pour Mme Sidibé Zamilatou Cissé, directrice générale de l'Institut National de Prévoyance Sociale, INPS, il n'y a aucun doute, les banques ont retiré l'argent sur leurs comptes. « On a mis la pression sur certaines banques. Sans même recevoir la compensation, certaines banques ont accepté de créditer les comptes des pharmaciens », a-t-elle ajouté. Avant de dire qu'elle était surprise d'apprendre hier jeudi que le mot d'ordre de suspension n'a pas été levé, malgré que 30% de la dette ait été payée.
Les syndicalistes sont catégoriques sur la question : la suspension sera maintenue jusqu'à ce que la somme soit dans leurs comptes. Pour Dr Check Oumar DIA, président du Syndicat Autonome des Pharmaciens d’Officine Privée du Mali (SYNAPPO, porte-parole des syndicats, les pharmaciens ne croient plus aux ordres de virement. Selon lui, la seule chose à laquelle, ils croient c'est de voir l'argent des factures reçues dans leurs comptes. « Ce n'est pas à la pharmacie d'aller le demander à la banque, ajoute le syndicaliste, pour qui « le mouvement prendra fin une fois que les factures seront réglées ».
Le bras de fer est donc engagé, et les assurés ne savent plus à quel saint se vouer. Face à cette situation le directeur général de la Caisse Malienne d'Assurance Maladie Obligatoire rassure. Selon lui, « des dispositions vont être prises pour éviter d’autres cas similaires ». Mahamane Baby s'est dit engager à casser les « DAT », c'est à dire les dépôts à terme à partir de Janvier 2020, s'il le faut pour pouvoir avancer trois (03) mois de reversement. L’objectif, dit-il, est d’éviter ces retards. Il ajoute également que, ce n'est pas un problème d'argent, c'est plutôt un problème de procédure, et du au volume de travail à faire. « Nous sommes tous motivés, déterminer à faire tout pour que ces choses n'arrivent plus », a promis Mahamane Baby.
La suspension des paiements de médicaments prescrits par l’AMO est donc maintenue jusqu’à l’obtention d’un compromis. Elle concerne près de 2 millions d’assurés. Le mouvement a été déclenché le vendredi 29 novembre dernier.
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