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Après le HCUA et le MNLA, c’est au tour du Gatia de tenir son congrès: Effet de mode ou démonstration de force des groupes militaro-communautaires ?
Publié le lundi 9 decembre 2019  |  Infosept
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
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Bamako avait assisté impuissant à la tenue des trois congrès sur une partie du territoire du Mali qui échappe complètement à son autorité, à savoir Kidal. Ce fut d’abord le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad, HCUA, ensuite le Mouvement National de Libération de l’Azawad, MNLA et enfin le Groupe d’Auto- défense Touareg, Imgad et Alliés, GATIA.

Tous ces groupes se réclament de la même région, à savoir Kidal et disent défendre les intérêts des populations de cette région, mais n’ont pas la même approche et ne seraient pas dans la même dynamique quand il s’agit du Mali, la patrie mère. Ces trois congrès tenus au nez et à la barbe des autorités maliennes ont donné lieu à des défilés des troupes comme si on célébrait la fête d’indépendance du Mali, sans qu’aucune voix ne s’élève pour dénoncer ce qui s’apparente à un défi contre l’Etat unitaire. A la différence du GATIA qui est pro Bamako, jusqu’où iraient les deux autres groupes, à savoir le HCUA et le MNLA, dans leur repli identitaire et leur velléité séparatiste ?

La maliens dans leur écrasante majorité ont assisté médusés, choqués, et indignés, à la tenue en intervalles réduits de trois congrès dans la région de Kidal. Si officiellement les trois mouvements disent élargir leurs champs d’actions pour être des mouvements politiques, officieusement c’est pour montrer à la face du monde leur capacité à prendre leur destin en mains dans un Mali où ils se sentent abandonnés et maltraités. Excepté le GATIA, les deux autres Mouvements n’ont jamais fait mystère de leurs ambitions à s’affranchir de la tutelle du Mali pour que la huitième région administrative puisse devenir une entité indépendante. Le MNLA et le HCUA, membres de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, CMA, sont des mouvements irrédentistes et ils sont aidés dans leur aventure sans issue par une communauté internationale complaisante et complice.

Sinon, comment comprendre qu’un simple congrès d’un mouvement puisse donner lieu à un défilé des troupes avec des armes lourdes et un autre drapeau au lieu de celui de la République du Mali ? Le hic est que les groupes armés séparatistes que sont le MNLA et le HCUA ont eu des soutiens de certains leaders politiques du Mali, qui ont non seulement assisté à ces congrès, ce qui de facto légitimerait le combat sécessionniste de ces groupes aux yeux de la communauté internationale, mais aussi qui est un soutien de fait de ces leaders politiques aux mouvements séparatistes. Leur participation à ces congrès est un chèque en blanc qu’ils donnent à la CMA pour continuer son aventure. Ces leaders politiques seraient désormais taxés de complices et répondront devant le tribunal de l’histoire.

Quant à la Communauté internationale, à travers le représentant français de la MINUSMA, elle vient de se rendre coupable d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali et de connexion dangereuse avec les entreprises terroristes, car elle stigmatisa la République lors du congrès du MNLA. Le discours du représentant de la MINUSMA, le français Chevillon est encore la preuve de la complicité de Paris dans la chienlit qui sévit à Kidal
En somme, les différents congrès des groupes séparatistes MNLA et HCUA prouvent à suffisance le complot international ourdi contre le Mali et renforcera le sentiment anti forces étrangères et françaises au Mali.

Youssouf Sissoko
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