Au Mali, la mission du chef de bureau de la Minusma à Kidal, Christophe Sivillon, est en train de s’achever. Ses propos sur la délégation « venue du Mali et de l’étranger », ce qui laissait entendre que Kidal n’était pas une localité malienne, avait déclenché la polémique.
Le gouvernement malien ne décolère pas contre le chef du bureau de la mission de l’ONU à Kidal, Christophe Sivillon. La situation du diplomate onusien devient de plus en plus intenable. « Je peux même vous dire qu’il est sur le départ. Il ne sera plus là dans quelques jours, s’il n’est pas déjà parti », a déclaré à RFI une source proche du dossier.
Début décembre, à Kidal, ville malienne sous contrôle des ex-rebelles, le chef du bureau local de la Minusma avait pris la parole lors du congrès du MNLA, mouvement indépendantiste et membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). En citant les invités, le diplomate onusien avait notamment parlé « de délégation venue du Mali et de l’étranger ».
Prime aux indépendantistes
Cette déclaration avait suscité une levée de boucliers. De très nombreux Maliens avaient estimé que ces propos pourraient laisser penser que Kidal n’était pas une ville malienne et qu’il s’agissait d’une prime aux visées indépendantistes de certains ex-rebelles.
Dans son allocution officielle, Christophe Sivillon avait aussi affirmé : « L’idéologie du mouvement unit une grande partie de la société civile à Kidal ». La classe politique, le gouvernement et plusieurs institutions du pays avaient fermement condamné ces propos. La Cour constitutionnelle avait même invité l’État a tiré toutes les conséquence de droit de cette sortie. Dont acte : d’après nos informations, la Minusma aura un autre représentant à Kidal.