«Même si le temps est passé, même si les joueurs ont changé, nous restons légendaires. Nous célébrons le 10è anniversaire de notre Coupe CAF». La banderole des supporters du Stade malien est restée sans écho. Car, samedi soir lors de la 10è journée du championnat, les Blancs ont été tout sauf légendaires. Timides et attentistes pendant 86 minutes, les pensionnaires de Sotuba n’ont commencé à jouer qu’après l’ouverture du score par Mamadou Coulibaly à quelques minutes seulement de la fin de la rencontre (1-0). Un but consécutif à une grosse bourde de la défense de l’ASOM, complètement à la rue sur l’action. L’entame de match est laborieuse de part et d’autre, avec des contacts rugueux et des tacles en retard nombreux. Conséquence, l’arbitre international, Boubou Traoré distribue plusieurs cartons jaunes pour calmer les esprits.
En revanche, dans le jeu, c’est le néant. Le Stade malien a le ballon, mais n’en fait rien. L’ASOM est très présente à la récupération, mais ne prend aucun risque sur le plan offensif. Résultat, le Stade malien se crée quelques occasions, à l’image de ce coup franc du capitaine Issaka Samaké, repris de la tête par Yacouba Doumbia (30è min). Auparavant, les Olympiens donnaient la première alerte. Une passe en retrait de Moussa Diarra mal assurée par Alou Cissé qui permet au portier stadiste Djigui Diarra de se dégager (20è min).
Après ces quelques actions, le public du stade Modibo Keïta n’a plus rien a se mettre sous la dent et ce, jusqu’à la pause.
Au retour des vestiaires, les Olympiens continuent avec leur jeu de bloc en misant sur les contres. Mais par la suite, le coach Boubacar S. Diarra change son dispositif tactique. Il passe du 4-5-1 à un 5-4-1. Les pensionnaires de Missira jouent derrière, laissent des espaces aux Blancs qui n’en profitent pas. On note juste une reprise de la tête du milieu offensif stadiste, Mohamed Keïta sur la barre transversale du gardien olympien, Bakiss T. Bagayoko. On s’acheminait tranquillement vers un partage des points et il y aura ce coup franc du capitaine stadiste, Issaka Samaké pour Mamadou Doumbia qui marque pour les siens (1-0, 86è min). «Ça a été un match très difficile, parce qu’on a minimisé l’adversaire. Durant toute la première période, on a joué à leur rythme et on ne s’est même pas créé d’occasions franches. Si une équipe joue de la sorte, ça veut dire que dans son mental elle pense pouvoir l’emporter. En deuxième période, l’équipe a réagi, mais la défense adverse a tenu bon. Heureusement qu’il y a eu ce coup franc dans les toutes dernières minutes de la partie qui nous a permis de débloquer la situation», a confié le technicien du Stade malien, Djibril Dramé après la rencontre.