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Mohamed Ali Bathily au 4e congrès du MNLA : « L’accord d’Alger n’a pas encore trouvé de lecteur à Bamako…Cherchez à appliquer cet accord et non à le déchirer »
Publié le mardi 10 decembre 2019  |  Le Témoin
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© aBamako.com par Androuicha
Quelques candidats de la présidentielle de 2018
Photo Mohamed Ali BATHILY
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Le mouvement indépendantiste Mnla a tenu, du 30 octobre au 3 décembre, son 4e congrès à Kidal. C’était sous la présidence de l’Aménokal Mohamed Ag Intalla.
Pour la circonstance, plusieurs personnalités ont fait le déplacement dont l’ex-ministre d’IBK, Mohamed Ali Bathily. A cette cérémonie historique, cet invité de marque parmi tant d’autres a eu le privilège de s’exprimer au pupitre sur lequel flottait le drapeau de l’Azawad. En bon avocat, il a expliqué aux congressistes que l’Accord d’Alger n’a pas encore trouvé de lecteur à Bamako. Et d’inviter les Maliens à chercher à l’appliquer et non à le déchirer.

A l’entame de son discours, Mohamed Ali Bathily, comme pour appuyer la revendication des ex-rebelles Touaregs, dira que les particularités, les différences culturelles et régionales qui constituent la trame de la diversité de l’Etat sont à prendre en compte. «Comme les membres de la CMA, je pense et je dis haut et fort ; je clame et je le revendique. Les Etats du Mali que nous avons connus sont des Etats faillis, des Etats qui n’accomplissent pas leur mission », a-t-il martelé. Et d’enchaîner en ajoutant que ces Etats du Mali caractérisés par la corruption sans limite veulent gouverner en dehors de la loi. « Il n’y a pas de mauvaise gouvernance au Mali, il n’y a tout simplement pas de gouvernance au Mali », a-t-il martelé, sous une salve d’applaudissements nourris des congressistes. En effet, selon lui, dès qu’il y a de l’argent, les mensonges commencent et continuent à faire leur trame pour masquer la réalité et accroitre toutes les difficultés de gouvernance.

Parlant de l’Accord pour paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, il dira qu’il est tombé dans l’escarcelle de la politique politicienne. « L’accord a été monnayé par des mains qui n’ont même pas pensé s’entourer de l’expertise pour en faire la lecture applicable », a-t-il indiqué, ajoutant qu’en le lisant on trouve plusieurs mécanismes d’application qui ne sont pas expliqués.
A titre d’illustration il a cité la régionalisation, les DDR et le retour des réfugiés qui sont, à ses yeux, des termes juridiques dont il n’est pas donné à tout le monde de prendre et d’essayer d’appliquer.

L’ex-compagnon de l’actuel locataire de Koulouba, pour expliquer la non-application de l’Accord d’Alger estime qu’il n’a pas encore trouvé de lecteur à Bamako. « Ceux-là qui s’opposent à son application ou qui demandent sa relecture ne connaissent même pas son contenu», a-t-il soutenu.



Et, allusion faite à la mauvaise foi du régime d’IBK, il a levé un coin de voile sur un épisode de son passage au gouvernement : «Quand j’étais au gouvernement, on ne m’a jamais donné cet accord pour que je le lise ; il n’y a jamais eu de réunion autour pour qu’on le lise».

Amidou Keïta

Source : Le Temoin
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