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Soumeylou Boubèye Maïga sur Africable : « Le dialogue national inclusif a été voulu par tout le monde… »
Publié le mardi 10 decembre 2019  |  Autre presse
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© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.
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Le mercredi 4 décembre 2019, Soumeylou Boubèye Maïga, président du parti Asma-CFP et non moins ancien Premier ministre, était l’invité de l’émission « L’invité du jour » de Africable Télévision. Les échanges ont porté, entre autres, sur la situation sécuritaire du Mali, le terrorisme au Sahel, le dialogue national inclusif.

Selon Soumeylou Boubèye Maïga, depuis 2018, on a constaté une recrudescence des actions des groupes terroristes, avec un débordement au-delà du Sahel. « Nous sommes au cœur du Sahel, et forcément nous sommes une cible qui est particulièrement visée », a-t-il exprimé. D’après lui, malgré tous les efforts qui sont fournis par nos forces armées et celles internationales, on voit que la situation sécuritaire se détériore. « Du début de l’année à maintenant, on a enregistré à peu près 750 attaques, actions imputées aux organisations terroristes. Ce qui constitue le triple de ce qu’on avait constaté l’année passée. Cela est dû au fait qu’il y a une conjonction et une connexion assez fortes entre les différents groupes terroristes », a-t-il affirmé.

Il pense que les Maliens doivent réaliser qu’ils sont dans une situation qui ne pourra se régler que dans la durée. Et cela suppose qu’ils adaptent leur réponse à cette situation. Parce que, dira-t-il, au Mali, comme dans beaucoup d’autres pays, les forces qu’ils ont n’ont pas été configurées, depuis le stade de l’instruction et pendant toute la formation, à faire face aux conflits et le type de menace actuels.

« Nous sommes dans une situation d’asymétrie ; nous avons affaire à une guerre qui nous a été amenée par des gens qui sont incrustés dans la population et cela ne correspond à aucun des standards sur lesquels les forces étatiques et gouvernementales sont formées », a-t-il souligné. C’est pourquoi, selon le président de l’ASMA-CFP, la primauté qu’ils accordent à l’action militaire doit précisément leur permettent de pouvoir couper le cordon ombilical que les groupes terroristes parviennent à lier au sein de la population. « Donc, en plus de la réponse militaire, il faut absolument qu’il y ait d’autres actions qui puissent placer la population au cœur de notre démarche, mais en leur donnant de perspectives politiques et économiques dans un environnement qui est extrêmement saturé par les problèmes et les difficultés », a-t-il laissé entendre.

A ses dires, l’agenda politique des groupes armés est de continuer de harceler les institutions étatiques un peu partout, et de créer une sorte de vide administrative. Il ajoute que cet agenda vise sur le plan économique à ouvrir de nouvelles routes pour le trafic.

A l’en croire, nos forces font face à des difficultés pour lesquelles elles ne sont pas nécessairement préparées et où leur apprentissage va se faire malheureusement dans les difficultés. Mais, dit-il, cela ne pourrait se renforcer que dans la combinaison et une bonne articulation avec nos partenaires. S’agissant de la stabilité au niveau de la région de Mopti, M. Maïga dira que la situation reste fragile. Et pour pourvoir la stabiliser, il faut faire en sorte que les actions qui ont été entreprises puissent aboutir, et à faire en sorte que les populations soient progressivement du côté de l’Etat. Et ce travail ne peut se faire que dans la durée et dans un relatif consensus national.

Par ailleurs, l’ancien Premier ministre dira que le dialogue national inclusif a été voulu par tout le monde au lendemain des élections, compte tenu d’un certain nombre de contradictions qui étaient persistantes et compte tenu de la nature des défis. Tout le monde sait que c’était utile que les Maliens se parlent entre eux, établissent un diagnostic pour voir les grands défis que nous avons et qui ne sont même pas liés à des questions partisanes … », a-t-il expliqué

« La seule voie qui peut nous ouvrir la solution à nos problèmes, c’est la voie des échanges, de la concertation, du dialogue ; parce que je ne vois pas d’autre alternative que de rester dans une démarche de ce type… », a-t-il déclaré.

Fily Sissoko
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