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Production de lithium : Pourquoi le Mali se met en danger !
Publié le mercredi 11 decembre 2019  |  Le Point
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie d`inauguration officielle de la mine d`or de Nampala
Nampala, région de Sikasso, le 29 mars 2019. Sous le haut parrainage de Mme LELENTA Hawa Baba BA, Ministre des mines et du pétrole, le Groupe Robex a procédé à l`inauguration de la mine d`or de Nampala.
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La chute d’Evo Morales n’a pas été seulement politique. Le coup d’Etat qui a été l’origine de sa chute a aussi des explications géostratégiques. Evo Morales a eu le malheur d’avoir été le président indien d’une Bolivie extrêmement riche en ressources naturelles et détenant entre 50% et 70% des réserves mondiales du très précieux lithium, aussi appelé l’ « or blanc », une matière première d’une importance primordiale pour la fabrication de batteries de téléphone, de voitures électroniques…Le tort de Morales a été sa volonté de réserver ses ressources naturelles pour son peuple au détriment des richissimes multinationales occidentales qui en raffolent.

Après l’or, le Mali commencera la production de lithium d’ici 2020. Les entreprises minières ont déjà découvert 694 000 tonnes de réserves exploitables. Le lithium est devenu l’un des produits les plus cherchés au monde grâce à la popularité croissante des véhicules électriques alimentés par des batteries lithium-ion. Depuis 2017, une douzaine de permis d’exploration ont été délivrés à des entreprises, toutes situées dans la zone minière de Bougouni (à environ 150 km au Sud de Bamako), principale zone de gisements de lithium.

Les réserves mondiales de lithium s’élèvent à environ 16 millions de tonnes et la majeure partie de la production est concentrée au Chili et en Australie, selon les données d’US Geological Survey. Une aubaine certes pour le Mali, mais vue la réalité géostratégique du moment avec la course folle des puissances occidentales vers ce métal, l’on est en mesure de se poser la question, sur l’avenir du Mali dans cette course aveugle et sans pitié des Occidentaux pur cette ressource naturelle. Car derrière la chute d’Evo Morales, il y a une réalité que les Etats-Unis et les Occidentaux, principaux soutiens aux putschistes, ne veulent surtout pas évoquer : le lithium, un métal extrêmement important pour la fabrication de batteries de téléphones portables et de voitures électriques. Une semaine après la fuite d’Evo Morales contraint de s’exiler au Mexique par les forces de Luis Fernando Camacho, actuel homme fort du pays, le président bolivien continue de livrer des secrets. En effet, après avoir révélé comment les Etats-Unis ont voulu le piéger pour l’emmener à Guantanamo, il a fait savoir dans une interview accordée au média mexicain, La Jornada, que le lithium, ce précieux métal qui suscite la convoitise des puissances occidentales, a été à l’origine de sa chute. Dans l’interview, l’ex président bolivien a fait savoir que peu avant les élections présidentielles en Bolivie, Ivanka Trump s’était rendue dans la localité de Purmamarca, au nord-est de l’Argentine, zone frontalière avec la Bolivie, une zone baptisée le triangle du lithium et qui regorge 75% de l’or blanc du monde. L’ex président bolivien a reconnu dans cette interview que l’or blanc a, ces dernières années, suscité une véritable guerre entre les puissances occidentales en Bolivie. Des puissances occidentales qui ne veulent surtout pas entendre parler du projet de nationalisation du lithium par Evo Morales. Une semaine après les faits, l’ex président bolivien est sûr et certain que le lithium a joué un rôle clé dans le coup d’Etat. « Je suis sûr qu’il (le lithium) a joué un rôle important (dans le coup d’Etat, ndlr). Nous avions prévu d’inaugurer plusieurs usines pour définir le prix du lithium pour le monde entier. Et maintenant, je me suis rendu compte que certains pays industrialisés ne veulent pas de concurrence », a-t-il révélé dans une interview accordée à Rafael Correa, ex président d’Equateur.

Ainsi le Mali qui produira selon les données 12% de la production mondiale, doit pousser la réflexion, pour ne pas que cette ressource naturelle vient alourdi le dur fardeau de l’or que subissent déjà les Maliens. Car vue les enjeux économiques tous les coups sont permis, donc ce qui revient à dire qu’il faudra savoir signer des contrats qui ne vont pas assombrir l’horizon malien. Car comme le dit l’adage : « en matière d’affaire il n’y’a pas d’amis, mais plutôt des intérêts à préserver. »
Assi de DIAPE
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