Au Mali, la présence russe se concrétise de plus en plus alors que le pays est confronté à une dégradation de la situation sécuritaire, notamment dans le nord.
En juin, le ministre malien de la Défense le général Ibrahim Dahirou Dembélé a signé un accord de coopération militaire avec son homologue russe Sergueï Choïgou.
Autre fait marquant, il y a quelques semaines, une équipe du groupe paramilitaire russe Wagner, accusé de mercenariat et suspecté d'appartenir à un homme d'affaires proche du Kremlin, a séjourné à Bamako. La Russie entravée par cinq années de sanctions économiques occidentales, a engagé une opération de charme tous azimuts en Afrique pour conquérir des marchés et s'approvisionner en ressources naturelles.
La Russie réinvestit donc dans sa relation avec le Mali au nom de la lutte antiterroriste. Réinvestit car la coopération entre Bamako et Moscou ne date pas d’hier. Elle a commencé au début des années 1960. Dès son indépendance l'ancienne colonie française se tourne vers le socialisme et conclut des accords de coopération avec l'URSS, qui équipe alors les forces armées maliennes. C'est ce que nous explique l'universitaire malien Issa N'Diaye.