Le lundi 2 décembre a été marqué, en France, par les derniers hommages officiellement rendus aux 13 soldats français morts au Mali. La cérémonie solennelle qui a fait voir au monde entier toute l’exemplarité morale et civique d’un hommage méritoirement rendu à un combattant loyaliste mort pour la patrie, devrait bien servir de leçon au Président IBK présent sur les lieux de la cérémonie quand on sait que celui-ci n’a jusqu’ici jamais rendu un hommage similaire à aucun des milliers de soldats maliens morts au front.
Dans l’après-midi du lundi 2 décembre, le monde entier, en particulier, le Mali, a suivi en direct, la cérémonie solennelle des derniers hommages rendus aux 13 militaires français de l’Opération anti-terroriste des Forces Barkhane, lesquels avaient péri suite à une collision d’hélicoptères, le 25 novembre dernier, dans le Liptako Gourma, au Nord du Mali. La cérémonie de recueillement tenue aux Invalides, au cœur de Paris, a enregistré la présence du Président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, également accompagné d’une forte délégation dont des chefs des communautés musulmane et chrétienne.
Dans le film des évènements, ce qui a fortement marqué l’audience, c’est le caractère hautement émouvant de la cérémonie d’hommage et qui démontre, sans ambiguïté, toute la valeur nationalement témoignée à un soldat mort pour la patrie. C’était le sentiment d’une fierté, exprimé dans toute sa profondeur, par le peuple français, à commencer par ses officiels. Cependant, un hommage similaire destiné à témoigner à un soldat, toute l’importance qu’il incarne aux yeux de la nation, n’a jamais été rendu à aucun des soldats maliens morts sur différents fronts notamment depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Kéita à la Magistrature suprême. Les soldats maliens sont massacrés chaque jour comme des insectes sans même que le gouvernement malien ne daigne souvent faire le moindre communiqué pour informer l’opinion, à plus forte raison, rendre un hommage digne de ce nom, aux militaires tombés.
Pis, dans la majeure partie des cas, les cadavres des soldats sont amassés dans une fosse commune et, avec leurs tenues et chaussures, pour être horriblement enterrés comme des tas d’animaux sauvages dévastés par la sécheresse. D’ailleurs, le fils du président IBK, Karim Kéita, président de la commission Défense de surcrôit à l’Assemblée national, a dernièrement déclaré que l’Etat ne disposait pas de moyens pour faire ramener les dépouilles des militaires maliens à Bamako pour des hommages dignes et mérités. La manière dont les soldats sont conduits au front, c’est de cette même manière qu’ils sont livrés à l’hécatombe sans que cela n’émeuve les autorités de tutelle.
Le Président IBK, Chef suprême des armées, donne même généralement l’impression de n’avoir pas le temps pour inhumer dignement ces braves fils morts pour la nation. Il préfère très souvent voyager pour autres destinations du globe terrestre dont le Mali ne voit jamais de retombées. Sa présence à la cérémonie de recueillement, à Paris, au nom des 13 soldats français morts au Mali, et pour lequel IBK a visiblement pris le plaisir de s’envoler, devrait bien lui servir de leçon en termes de respect dû à la mémoire d’un militaire mort pour la patrie.
La Rédaction