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Communiqué de la CMA suite à la polémique suscitée dans les milieux officiels maliens par la prise de parole du chef de bureau de la MINIUSMA à Kidal au congrès ordinaire du MNLA
Publié le jeudi 12 decembre 2019  |  Nouvelle Libération
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de rupture de Jeune entre IBK-CMA-Plateforme
Bamako, le 21 juin 2016 une cérémonie de rupture de Jeune a été faite a Koulouba par le président IBK pour la réconciliation
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La Coordination des Mouvements de l’Azawad exprime toute son indignation, son étonnement et sa préoccupation face aux réactions du gouvernement et de certaines institutions de la république du Mali suite aux interprétations diverses et complètement sorties de leur contexte des propos du chef du Bureau de la MINIUSMA à Kidal à l’occasion du quatrième congrès ordinaire du MNLA, les 30 Novembre, 1er, 02 et 03 Décembre 2019.

L’intervention du représentant de la MINIUSMA ne peut être prise pour éléments de défense ni du MNLA encore moins de la CMA qui n’en ont guère besoin en dehors du cadre légal posé par l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et la nécessité de sa mise en œuvre.

Les passages dans l’intervention du représentant de la MINIUSMA qui ont suscité l’émoi de la partie gouvernementale sont ceux ou il salue : «les délégations venues du Mali et de l’étranger…» et quand il fait mention de «la légitimité du MNLA auprès des populations à Kidal et dans toutes les régions du Nord…».

Au Congrès du MNLA, il y avait bien des délégations venues du Mali et des délégations venues de l’extérieur! Quant à la légitimité du MNLA, les populations de l’Azawad n’ont pas attendu les propos du représentant de la MINIUSMA pour le démontrer depuis des années et son congrès en a fait l’éloquente démonstration.

La CMA dénonce avec véhémence, la frilosité dont font montre certains responsables de haut niveau, qui faute de maitrise des réalités du terrain associent toute activité d’un mouvement membre à une tentative de soustraction de Kidal de la souveraineté nationale comme si, tous nos engagements, notamment les dispositions actées dans l’accord pour la paix, ne présentent aucune garantie. Elle s’interroge par ailleurs sur la nouvelle posture du gouvernement du Mali qui a consisté ces derniers mois à opérer des blocages répétés dans la mise en œuvre de l’accord et concentré ses efforts sur de stériles tapages médiatiques focalisés sur Kidal faisant semblant d’ignorer que seule la mise en œuvre diligente dudit accord pourra normaliser la situation non seulement à Kidal mais également dans l’ensemble des régions de l’Azawad.

Cette politique de nuisance sciemment adoptée pour décrédibiliser et affaiblir la CMA auprès des partenaires communs, accompagnée de méfiance, de sape et de repli chaque fois que la CMA s’évertue de dénoncer le manque de volonté évident de la mise en œuvre de l’Accord sont sans aucun doute de nature à gager dangereusement le processus de réconciliation.

La sacro-sainte notion de la souveraineté de l’Etat à laquelle la CMA a pleinement souscrit depuis l’Accord préliminaire de Ouagadougou en 2013, que ces responsables invoquent à tout bout de champ contre toute voix discordante, n’est-elle pas finalement une diversion, une parade à leur impotence avérée de mettre sur les rails, le train de la concorde nationale.

La CMA rappelle que la reconstruction du Mali ne peut être l’œuvre d’une seule partie, mais de toutes les parties qui se sont engagés à partager cette lourde mais honorable responsabilité en signant l’Accord en 2015.

La Coordination de Mouvements de l’Azawad croit fermement que les engagements sincères dans la recherche de la concorde nationale obligent toutes les parties à faire des concessions courageuses qui doivent bannir définitivement du champ d’action le spectre d’un antagonisme permanent qui sape tous les efforts de la restauration de confiance nécessaire.

La CMA appelle enfin la MINIUSMA à clarifier et imposer son indépendance à l’égard de toutes les parties et de ne plus céder aux injonctions d’aucune partie signataire de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger.

Kidal; le 10 Décembre 2019

Le porte-parole

Mossa Ag Attaher
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