SociétéLe président de la CNJM, Ismaila Yoro Dicko lors d’une conférence de contribution " Nous sommes prêts à aller au front s’il le faut pour sauver ce pays "
Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités pour la promotion de la citoyenneté et pour plus de justice et de paix au Mali, la Convention Nationale des Juristes du Mali (CNJM) en partenariat avec le groupe de soutien au pouvoir juridique en France a organisé, la semaine dernière, au Centre Olympa Africa de Banankabougou, une conférence-contributions. Une occasion pour le président de la CNJM de souligner que » nous sommes prêts à aller au front s’il faut sauver ce pays « .
L’intitulée » Conférence citoyenne populaire contre l’indifférence au Mali, en soutien à notre Armée et à notre Justice « , cette rencontre était animée par le président de la CNJM, Ismaïla Yoro Dicko. Il était entouré par la vice-présidente de la CNJM, Maïga Habibatou Maïga et un membre de l’association, Moussa Guindo.
Selon Ismaïla Yoro Dicko, depuis que Moussa Traoré est tombé les Maliens ont pensé que le combat démocratique était déjà gagné. » Finalement les gens ont baissé le bras, ils ne s’intéressent plus à rien. L’esprit citoyen de ce pays est vraiment altéré. On s’est trompé, ce combat n’a même pas commencé « , a précisé le conférencier. Pour lui, l’indifférence est une réalité au Mali, et la Convention Nationale des juristes du Mali entend combattre cette indifférence. Cette organisation a été créée pour la consolidation de la démocratie et de l’état de droit. » L’état doit être un sujet de droit comme le citoyen. L’état a des droits et a aussi des devoirs et nous avons cette conviction que nous ne pouvons construire une démocratie au Mali tant qu’on n’a pas les citoyens bien formés et bien informés « , a-til soutenu. Il a rappelé que la mission de la CNJM, c’est de «casser la barrière entre les professionnels de droit et les citoyens». Il faut que le droit soit accessible à tous les citoyens maliens.
» Dans les gouvernements africains, les gouvernants ne souhaitent pas que la population soit éclairée sur la bonne marche d’une nation. Dans les pays où la démocratie est développée, les magistrats peuvent casser des décisions du gouvernement mais ce n’est pas le cas en Afrique « , a souligné le conférencier. Pour atteindre ses objectifs la CNJM a créé des boutiques juridiques qui ont pour rôle d’accueillir et d’orienter les gens sur les différents problèmes qu’ils rencontrent dans la vie courante. » Nous ne sommes ni avocats, ni notaires, ni commissaires-priseurs, ni huissiers, nous sommes des juristes à la disposition du citoyen pour les informer, les accueillir et les orienter « , a-t-il dit. Par ailleurs, il a précisé que la CNJM n’est pas une association politique, mais celle des citoyens maliens. Mr Dicko souligne que son association est basée sur la constitution malienne de 1992. » Si la nation malienne est confrontée à des difficultés, l’ensemble des citoyens maliens doivent se mobiliser pour sauver le pays « .
Et d’ajouter que » le Mali traverse une période difficile mais nous avons une nation digne, importante. Le Mali ne va jamais s’effondrer tant que ses fils sont là. Notre association est là pour le Mali et nous sommes au service de l’armée malienne. Nous sommes prêts à aller au front s’il faut sauver ce pays « . Il a conclu en invitant les citoyens à faire des contributions. » Ceux qui ont des contributions financières, ils peuvent le faire au niveau du service social de l’armée, et ceux qui ont des contributions intellectuelles, ils peuvent le faire au niveau de notre Convention parce que nous devons faire quelque chose pour aider notre armée et notre justice « .