Le mardi passé, le journal ‘’Le Confident’’ a mis les petits plats dans les grands, pour partir à la rencontre des trois meilleurs étudiants de la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) et de la faculté de pharmacie (FAPH), qui ont validé le numérus clausus avec brio. Il s’agit de Penda Djiguiba de la section odontostomatologie, de Toumani Gouanlé de la filière pharmacie et de l’étudiant Camerounais, Azangmo Dongo Thomas Bertin de la filière médecine générale. Contactez par nos soins au même moment, Azangmo avait tardé à réagir. Cependant, sachant que mieux vaut tard que jamais, nous vous invitons à mieux connaitre le parcours de celui qui fut le super premier du numerus clausus de l’année universitaire 2018-2019, au niveau de la faculté de nos futurs médecins.
Né le 17 avril 1993 à FOREKE-DSCHANG à l’Ouest du Cameroun, Azangmo Dongo Thomas Bertin a été le premier du numérus clausus, section médecine générale avec 17,13 de moyenne. Déterminer à faire une carrière médicale, il fera 4 fois de suite le numérus, avant de s’imposer comme étant le super favoris.
‘’J’ai fait mes études primaires à l’école publique, groupe 6 de NKONGSAMBA dans le Littoral Cameroun de 2000 à 2005. En effet, en 2000, j’ai fait la section d’initiation à la lecture, où j’ai été deuxième de ma classe avec 17 de moyenne. En 2001, j’ai fait le CP (Cours préparatoire), ou j’ai également été deuxième de ma classe avec 17 de moyenne. En 2002, j’ai fait le C.E 1 (Cours Élémentaire 1), cette fois-ci, je fus premier de ma classe avec 16 de moyenne. En 2003, j’ai fait le C.E 2, en tant que premier de ma classe avec 17 de moyenne. En 2004, j’ai fait le C.M 1 (Cours Moyen 1), et j’ai été dixième de ma classe avec 12 de moyenne’’, dixit M. Azangmo.
Aux dires de l’étudiant Azangmo, à la suite de ses études primaires, il n’a pas fait la classe du C.M 2, car disposant d’assez de potentiels, ses parents ont jugé nécessaire qu’il ne fasse pas cette classe. C’est ainsi qu’il aurait quitté le C.M 1 pour la sixième.
En 2005, il quitte le Littoral pour l’Ouest, plus précisément dans la ville de Dschang où il va faire toutes ses études secondaires. ‘’En 2005, (première année au CES D’ATOTCHI) où je connais l’échec scolaire pour ma toute première fois. Je sors premier des échoués en 6ème avec une moyenne de 9,49 alors que le dernier des admis avait eu 9,50. En 2006, je valide la 6ème avec 11 de moyenne. En 2007, j’ai fait la 5ème et j’ai eu 10 de moyenne. En 2008, j’ai changé d’établissement pour aller au lycée classique de Dschang, où je connais mon deuxième échec scolaire. En effet, J’ai échoué en classe de 4ème. En 2009, j’ai validé la 4ème avec 10 de moyenne. En 2010, j’ai été admis à mon premier diplôme secondaire, le BEPC, appelé au Mali DEF.
Après le BEPC, j’ai fait la classe de seconde au lycée bilingue de Dschang pour ensuite partir au lycée classique et moderne de la même localité, en 2011. En 2012, J’ai échoué au probatoire, un examen qui n’existe pas au Mali. En effet, sans cet examen, impossible de faire le baccalauréat au Cameroun. En 2013, je passe mon probatoire. En 2014, J’échoue au baccalauréat et je quitte donc le lycée classique et moderne de Dschang pour le plus jeune lycée de la ville (le lycée de NZENMEH) où j’obtiens mon baccalauréat d’enseignement général série D en 2015, avec une moyenne de 10,67. C’est ainsi que s’achève mon parcours secondaire.
Études universitaires
Le 29 Novembre 2015, j’ai atterri pour la première fois au Mali. Un pays dans lequel je rêvais de faire mes études supérieures. En janvier 2016, j’ai débuté les études en médecine à la (FMOS) faculté de médecine et d’odontostomatologie. Cette année, j’ai échoué au numerus pour la première fois avec une moyenne de 12,93 et a occupé la 77ème place des non- nationaux. En 2017, J’échoue pour la deuxième fois avec une moyenne de 13,40 et fut 48ème des nons nationaux sur 47 admis. J’ai donc été le premier des recalés d’où certains m’ont surnommé le major des échoués. En 2018, j’ai refait le numerus pour la 3ème fois et J’échoue encore en occupant le même rang qu’en 2017, c’est à dire 48ème des noms nationaux, cette fois-ci avec une moyenne de 14,09. C’est cette année que je reçois tous les surnoms possibles à la fac (le camerounais malchanceux, le poisseux, le double major des échoués…).
En 2019, à la grande surprise de tous mes proches, je décide de refaire le numerus. C’est ainsi que je reçois encore des surnoms comme : l’inconscient, le solitaire, le persévérant, le légendaire, l’homme fort, le patient, monsieur le doyen de nos deux facultés…), sans oublier le désaccord familial. Ainsi, je me fixe un grand objectif pour me donner raison de mon choix. Pour cela, j’ai fait la promesse à ceux qui m’encourageaient que je dois sortir major de la 16ème promotion du numerus clausus avec une moyenne qu’aucun autre major n’a jamais eu. Et que j’aimerais entrer de façon définitive dans l’histoire de la FMOS. Et voilà que, grâce à Dieu, j’ai pu relever le défi en devenant major et en décrochant une moyenne de 17,13.
Approché par le journal ‘’Le Confident’’, il s’est dit très heureux et fier de son parcours. ‘’Après 4 ans de dur labeur, la joie de la confiance en soi et l’honneur que tout le monde m’accorde, y compris la presse malienne à travers le journal ‘’Le Confident’’, me fait honneur’’, a-t-il fait savoir.
Je remercie d’abord 3 familles spéciales: ma famille biologique qui est la famille AZANGMO, ma famille où j’ai grandi qui est la grande famille NKENLIFACK, la famille qui paye mes études qui est la famille DONGO, l’Association des Élèves, des Étudiants et des Stagiaires Camerounais au Mali (AEESCM), spécialement ma promotion dans cette association qui est la Promotion MARSEILLE, toute l’administration de la FMOS, les habitants du quartier du Point-G pour leur hospitalité… Aussi, je ne peux que dire merci à Dieu pour la force et la santé qu’il me donne afin de surmonter les difficultés quotidiennes. Merci au journal le confident pour l’honneur qu’il accorde à ma modeste personne. ‘’À tous les jeunes qui perdent espoirs face aux situations difficiles de la vie, que mon exemple soit pour eux une source de motivation.’’