Comme dans d’autres pays sahéliens, les attaques de groupes armés contre les forces de sécurité se multiplient au Mali. Officiellement, Bamako et ses partenaires refusent de négocier avec les djihadistes. Des tentatives de médiation avec certains groupes radicaux ont toutefois été engagées, notamment dans le centre.
Coralie Pierret, à Bamako, le 13/12/2019 à 06:01
Discuter avec les terroristes du Sahel, une piste expérimentée discrètement au Mali
Les attaques de groupes armés contre les forces de sécurité se multiplient au Mali.
Mandaté par son association de défense des valeurs ancestrales « Faso Dambé Ton », Adama Coulibaly court dans Bamako de ministère en ministère. Entre deux rendez-vous, il raconte le périple qui l’a conduit jusqu’à Amadou Koufa, chef de la katiba Macina, laquelle, depuis 2017, fait partie d’une coalition djihadiste liée à Al-Qaida.
Alors que, comme dans d’autres pays sahéliens, les attaques de groupes armés contre les forces de sécurité se multiplient au Mali - elles ont tué environ 150 soldats maliens depuis octobre - pour contrôler le territoire, cette allégeance n’effraie pas Adama Coulibaly qui, en 2018, a entrepris des démarches pour rencontrer le terroriste et prédicateur