La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a lancé hier son rapport annuel 2012 au palais de la Culture. 3e du genre depuis la création de la structure en 2010, le présent rapport fait cas de nombreuses violations de droits de l’homme constatées au cours de l’année écoulée.
Le lancement du rapport a eu lieu sous la présidence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Coulibaly. Le rapport dont la publication a été faite en partenariat avec la fondation Friedrich Ebert, comprend 4 chapitres.
Le premier évoque les violations liées aux évènements de 2012. Ce chapitre parle des violations liées aux rébellions et à l’occupation du Nord-Mali, les violations liées au coup d’Etat, les violations liées aux évènements de fin avril 2012, les violations liées à l’exercice de la transition.
Le chapitre 2 du rapport parle de l’impunité face aux violations des droits de l’homme commises en 2012. Dans ce chapitre la CNDH explique qu’il y a pourtant des dispositions pour faire face à l’impunité comme le cadre juridique de lutte contre l’impunité, les initiatives prises par l’Etat pour sanctionner les violations.
Le chapitre 3 du document porte sur la situation carcérale au Mali. La situation des effectifs au niveau des Maisons d’arrêt de Bamako, Sikasso, Ségou et Mopti est évoquée (nourriture, santé, dortoirs, locaux et environnement carcéral, dépassement de délais), de même que les cellules de garde à vue. Le chapitre IV est consacré aux activités de la commission nationale des droits de l’homme en 2012 : au plan interne, externe, régional. Le document contient aussi des recommandations relatives à l’impunité et à la situation carcérale.
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Coulibaly, a souligné que les violations signalées sont grandes et nombreuses et que les droits de l’homme ont été au cœur de ses préoccupations.
Le ministre a ensuite regretté le fait que l’Etat n’ait pas pu apporter à la CNDH tous les moyens de sa mission pour obtenir le statut A.
Le ministre Coulibaly répondait ainsi à des préoccupations exprimées par la présidente de la CNDH, Me Kadiatou Sangaré Coulibaly selon lesquelles la structure n’est pas conforme aux principes de Paris et qu’elle a besoin d’être renforcée malgré tous les efforts consentis jusque-là par l’Etat. Il faut que la CNDH obtienne le statut A, a recommandé la présidente.