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Cinq Etats sahéliens veulent renforcer leur coopération et appellent à un soutien international face aux jihadistes
Publié le dimanche 15 decembre 2019  |  AFP
Conférence
© Autre presse par DR
Conférence des chefs d`État du G5 Sahel
Ouagadougou a abrité le mardi 5 février la 5e conférence des chefs d`État du G5 Sahel La Conférence des Chefs d`Etat du G5 Sahel tenue à Ouaga le 5 février 2019
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Les dirigeants des pays du G5 Sahel ont tenu des pourparlers au sommet dimanche à Niamey, après la mort la semaine dernière de 71 soldats nigériens dans une attaque djihadiste, appelant à une coopération plus étroite et à un soutien international dans la lutte contre la menace islamiste.

Le président burkinabé Roch Marc Christian Kabore, dont le pays assure la présidence tournante du groupe régional G5, a appelé à une minute de silence pour les victimes de l’attaque de mardi dans un camp militaire à Inates, près de la frontière malienne.

"Ces attaques sans fin menées par des groupes terroristes dans notre région nous rappellent non seulement la gravité de la situation, mais aussi l’urgence pour nous de travailler plus étroitement ensemble", a déclaré Kabore.


"La menace terroriste contre les pays du Sahel s’aggrave", a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, l’hôte du sommet.

Les attaques visaient non seulement des cibles militaires mais de plus en plus des "populations civiles, notamment des chefs locaux traditionnels".

Plus tôt, quatre des cinq dirigeants du Sahel ont rendu hommage aux tombes de 71 militaires nigériens tués. Kabore et Issoufou étaient présents avec Ibrahim Boubakar Keita du Mali et Idriss Deby Itno du Tchad pour la courte cérémonie dans une base aérienne de Niamey.

- ’Eternellement reconnaissant’ -

Le groupe État islamique a revendiqué la responsabilité de l’attaque au cours de laquelle des centaines de djihadistes ont attaqué un camp près de la frontière avec le Mali avec des obus et des mortiers.

L’attaque perpétrée aux Inates dans l’ouest de la région de Tillaberi a été la plus meurtrière contre les militaires nigériens depuis que la violence des militants islamistes a commencé à déborder du Mali voisin en 2015, et a porté un coup aux efforts visant à faire reculer le djihadisme dans le Sahel.

Lors de la cérémonie de dimanche, un grand panneau peint en rouge, blanc et vert du drapeau du Niger portait l’inscription; "repose en paix, dignes et vaillants fils de la nation. La patrie en sera éternellement reconnaissante".

Les dirigeants du G5 ont annoncé samedi qu’ils tiendraient le sommet extraordinaire au Niger pour faire preuve de solidarité et pour "consulter" après l’attaque à grande échelle. La réunion devait initialement avoir lieu à Ouagadougou, la capitale burkinabè.

Le Niger a observé trois jours de deuil national du vendredi au dimanche.

La violence militante s’est propagée dans la vaste région du Sahel, en particulier au Burkina Faso et au Niger, après avoir éclaté lorsque les islamistes armés se sont révoltés dans le nord du Mali en 2012.

- Changement dans la tactique des djihadistes -

Au cours des quatre derniers mois, l’insurrection a coûté la vie à plus de 230 soldats au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Le mois dernier, 13 soldats français ont été tués dans une collision d’hélicoptère alors qu’ils chassaient des djihadistes dans le nord du Mali.

Des milliers de civils sont également morts et plus d’un million ont été forcés de fuir leurs maisons depuis le début de la révolte djihadiste.

Les analystes notent une escalade des tactiques opérationnelles des djihadistes, qui semblent être devenues plus audacieuses et plus complexes ces derniers mois.

Après des raids par délit de fuite d’un petit groupe de guérilleros armés de kalachnikov, les djihadistes mènent désormais des opérations impliquant des centaines de combattants, armés de mortiers et utilisant des véhicules pour des attentats-suicides.

Contre eux, les armées appauvries du Tchad, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie et du Niger, plus une force française de 4 500 hommes au Sahel et la force des Nations Unies de 13 000 hommes au Mali, la MINUSMA.

L’attaque de mardi a incité le président français Emmanuel Macron à reporter une réunion prévue la semaine prochaine dans la ville de Pau, dans le sud-ouest de la France, où lui et cinq présidents du Sahel devaient discuter de la sécurité dans la région.

Les pourparlers auront désormais lieu au début de l’année prochaine.

La région sahélienne de l’Afrique se trouve au sud du désert du Sahara et s’étend sur toute l’étendue du continent africain

Source AFP
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